La Fédération algérienne d'athlétisme, longtemps secouée par une crise, notamment technique qui ne veut pas finir en dépit de la succession de nombreux directeurs techniques qui n'ont pas trouvé la solution “magique”, va vers une sortie de crise, à en croire certaines sources proches de l'instance fédérale. L'intervention de la tutelle dans le cadre des consultations entamées avec les fédérations sportives ainsi que celle du Comité olympique sont beaucoup dans cette issue déjà qualifiée d'“heureuse” et porteuse d'un nouvel élan pour cette discipline qui a valu à notre pays les plus grands moments de fierté. La nomination annoncée du directeur technique du Mouloudia d'Alger et entraîneur national de demi-fond, M. Amar Brahmia, pourrait être cette issue attendue par tous. Connu pour ses positions fermes ainsi que pour sa rigueur dans le travail pour avoir été durant de longues saisons derrière Noureddine Morceli comme manager, le premier chez-nous, et notamment la formation de nombreux athlètes au sein du MC Alger, M. Brahmia a, semble-t-il, accepté le poste de directeur technique national (DTN), sans pour autant trancher sur la question, selon notre source. Il nous a été souligné que Brahmia entend poser ses conditions au bureau fédéral avant de répondre favorablement à la proposition du président de la FAA, M. Toufik Chouche Teyara. Néanmoins, le DTS du MC Alger, de retour dans le sillage de la fédération en tant qu'entraîneur, a déjà tracé les grandes lignes de sa stratégie en matière de gestion des équipes nationales. La politique de Brahmia reposerait sur un plus grand intérêt à la relève et au rajeunissement des effectifs actuellement “épuisés”. Ainsi, le programme de travail, encore au stade du brouillon, repose à titre illustratif sur la suppression tout simplement des championnats pour les jeunes catégories, laissés pour la fédération des sports scolaires et la prise en charge d'une super élite ne dépassant pas les six éléments. Ce choix stratégique pousserait l'ensemble du staff technique qui composerait le futur collège national des entraîneurs à travailler pour détecter et améliorer les potentialités des jeunes en prévision des échéances internationales. Ces dernières sont également définies et répertoriées dans le bloc-notes de Brahmia qui n'entend engager dans des compétitions que les athlètes en mesure de faire des résultats, sans négliger le volet “apprentissage” pour les plus jeunes pour lesquels des meetings sont fixés. Cela veut tout simplement dire que le plus gros du travail a été fait, puisque selon notre source, le programme de travail des différentes sélections nationales est prêt sur une année et le calendrier des compétitions sur deux années. Ce qui est, il faut l'avouer, une première chez-nous et qui a valu plus de six mois de travail. Ces programmes, qui seront soumis au bureau fédéral et à l'assemblée générale de la Faa, passent inévitablement sur des critères de sélection pour toutes les compétitions en vue, que le prochain directeur technique national n'a pas omis de mettre en relief. La publication des critères de qualification bien à l'avance aiderait tout le monde à travailler pour les réaliser et éviterait notamment les querelles interminables et les lamentations connues. Très au parfum de ce qui se passe dans la famille de l'athlétisme national, M. Brahmia serait souple dans le choix des athlètes en fonction, notamment, de la compétition et de son niveau, mais serait rigoureux dans le suivi des athlètes dans leurs préparations, avec des bilans périodiques demandés aux différents entraîneurs qui formeront la Dtn et répartis sur trois grandes familles de spécialités. Cela démontre que le futur Dtn a déjà tracé son organigramme de travail, dans lequel il faut injecter des compétences aptes à travailler dans l'objectif général de la politique de M. Brahmia qui reposera cette année, pour les seniors, sur les Jeux olympiques d'Athènes et les Jeux sportifs arabes que notre pays abritera. Ce document non nominatif est le premier, à notre connaissance, au niveau de cette fédération dont les tâches, comme dans d'autres fédérations, sont toujours attribuées à la tête du client, sans se soucier de son niveau ni son savoir-faire. Sollicité pour plus de précisions, M. Brahmia a refusé très gentiment de nous faire une quelconque déclaration ou entretien, mais nous a affirmé qu'il a des conditions à poser avant de prendre une décision. M. A.