Il n'y a pas eu de manteau neigeux épais. Le blanc sur le sol est du verglas. Les forêts entourant les villes et hameaux accrochés sur les flancs des monts des ouled Naïl de l'Atlas saharien n'ont de salut qu'avec le gaz de ville qui réchauffe leurs habitations. Il n'y a pas d'enfants dans les rues et dans les écoles rurales. Personne ne peut réaliser un bonhomme de neige. On ne peut pas concevoir un bonhomme de neige avec du verglas. La veille, toutes les routes au niveau des cols étaient difficilement accessibles. Les routes en côte et en pente deviennent dangereuses, surtout pour les véhicules légers qui ont une traction avant. Le verglas n'est pas connu des jeunes conducteurs et surtout par les jeunes conductrices. Ils le découvrent à leurs dépens parfois. Ils patinent sur place et dérapent sur les bas-côtés des routes. Heureusement que l'Algérien n'a pas perdu son sens du partage, de l'aide et de l'assistance. Ce n'est pas la première fois que les routes de la wilaya de Djelfa sont obstruées lors des tempêtes de neige. Habituellement en de pareilles circonstances, les routes ne sont dégagées qu'après 24 heures dans le meilleur des cas. Actuellement, c'est en moins d'une demi-journée que les routes sont rouvertes à la circulation. Le parc régional du ministère des Travaux publics s'avère très efficace pour Djelfa et ses proches environs, du moins c'est ce que nous avons constaté. La généralisation de tels parcs d'intervention aux wilayas potentiellement soumises aux intempéries est devenue une nécessité impérative. Il reste quelque chose de noble chez tous les Algériens : ce sont ces élans de solidarité en cas de difficulté du proche ou du passager. L'essentiel, aujourd'hui, la pluie est là, la neige aussi et le verglas en sus. C'est ce qui est attendu par tous les agriculteurs. Est-ce une intempérie salutaire ? Cela en a tout l'air. Tant que la chaleur humaine se réinstalle, c'est ce que l'on a de plus cher. On aura aussi selon les spécialistes un meilleur avril pourvu qu'il ne soit pas gâché par de mauvaises surprises en mai. Djelloul Ould Kheira