À la lumière de la nouvelle configuration, la capitale aura cinq sièges supplémentaires, suivie de Djelfa avec quatre. Les wilayas d'Oran, Sétif et Blida bénéficieront d'une hausse de trois sièges. Avec l'augmentation du nombre de sièges à l'Assemblée nationale, c'est tout le dispositif électoral mis en place par les textes de 1997 qui a été retouché par le gouvernement. La future chambre basse du Parlement, issue des législatives du 10 mai sera composée désormais de 462 sièges au lieu des 389 actuels. Le nouveau découpage consacré par l'ordonnance présidentielle adoptée par le Conseil des ministres de mardi dernier, fait ressortir une hausse de cinq sièges pour la capitale qui passe ainsi de 32 à 37 sièges dont 40% reviendront aux femmes. La wilaya d'Alger est talonnée de près par Djelfa qui bénéficiera de 4 sièges supplémentaires portant sa représentation à 14 députés dans la future assemblée. Sétif, Oran et Blida, trois grandes wilayas qui connaissent une forte hausse démographique notamment ces dernières années, auront chacune trois strapontins en plus. Douze autres wilayas verront le nombre de leur représentation au sein de la future chambre du Parlement relevé de deux sièges à savoir Chlef, Laghouat, Oum El-Bouaghi, Batna, Biskra, Tiaret, Constantine, M'sila, Boumerdès, El Oued, Mila et Aïn Defla. Le reste des wilayas sont augmentées d'un siège. Cette nouvelle configuration de l'assemblée a fait l'objet d'un grand débat au cours d'une réunion du gouvernement durant la deuxième quinzaine de janvier. L'examen de cette question a fait apparaître des divergences entre les membres de l'exécutif sur le nombre et l'opportunité du nouveau découpage. Le gouvernement était partagé entre plusieurs options : faut-il augmenter le nombre de sièges ou reporter cette question à la future législature ? Combien faut-il augmenter de sièges ? Faut-il augmenter le nombre de sièges de la chambre basse du Parlement à chaque évolution démographique ? Telles sont les questions lancinantes qui se sont posées lors de l'examen de cette question. Le projet du gouvernement n'avait pas obtenu le consensus de ses membres lors de la réunion consacrée à ce point. Initialement, 35 wilayas seulement devaient être concernées par cette augmentation puisqu'elles ont connu une évolution démographique de 80 000 habitants ou plus dans le recensement général de 2008. Soixante sièges devaient être ajoutés à la composante de la future Assemblée nationale avant que le Conseil des ministres de mardi dernier ne décide de faire bénéficier toutes les wilayas du pays en rajoutant un siège pour celles qui ne figuraient pas dans le projet initial soumis par le gouvernement. Il s'agit d'une décision politique qui rentre dans le cadre des efforts visant à garantir la réussite des élections à travers l'incitation à une forte participation lors des législatives du 10 mai prochain. Le pouvoir veut tout mettre en œuvre pour réussir le rendez-vous électoral. L'augmentation du nombre de sièges de la chambre basse intervient dans un contexte marqué par la décision du gouvernement de délivrer des agréments à de nouveaux partis, actuellement en phase de constitution et de structuration. Cette démarche va conduire à la participation d'un plus grand nombre de formations politiques aux futures élections. Près d'une quarantaine de partis entreront en lice le 10 mai, nombre auquel il faut ajouter les listes indépendantes qui seront très nombreuses, selon les observateurs avertis. Sur le plan pratique, l'arrivée de soixante-treize nouveaux députés à l'Assemblée nationale nécessitera certainement des réaménagements des espaces au niveau du palais Zighout Youcef. Il s'agira de dégager de nouveaux bureaux et la mise en place des strapontins supplémentaires au nombre des nouveaux venus. Sur un autre plan, le budget de fonctionnement de l'Assemblée nationale va connaître une sensible hausse pour assurer la prise en charge des modifications induites par le nouveau découpage électoral décidé par le Conseil des ministres. M A O