Le gouvernement pr�pare activement les futures �lections l�gislatives qui auront lieu probablement fin f�vrier ou d�but mars prochain. Selon certaines indiscr�tions, le gouvernement travaille sur plusieurs dates propos�es par les services concern�s par l�organisation de cette �ch�ance. Mourad A�t Oufella - Alger (Le Soir) - Toutefois, rien de d�finitif n�a �t� d�cid� puisque le dossier sera transmis au pr�sident qui tranchera plusieurs aspects, dont celui relatif � la date de la tenue du scrutin. Ce dernier sera l�un des points inscrits � l�ordre du jour du Conseil des ministres qui se tiendra ce dimanche. Au cours de cette r�union, une communication sera pr�sent�e par le ministre de l�Int�rieur sur l��tat d�avancement des pr�paratifs de cette �lection. C�est � l�issue d�un d�bat autour de cette question que des d�cisions seront annonc�es et des orientations seront donn�es au gouvernement. En attendant la r�union de dimanche, le minist�re de l�Int�rieur s�attelle � �laborer rapidement les textes d�application des lois adopt�es par les deux chambres du Parlement pour les rendre op�rationnelles et applicables juste apr�s leur publication au Journal officiel. Bien que le texte portant r�gime �lectoral ne soit pas encore promulgu�, en attente certainement du visa du Conseil constitutionnel, certaines sources inform�es avancent d�ores et d�j� que d�importants changements seront introduits par le biais des d�crets d�application qui devront �tre pr�ts d�ici le d�but de l�ann�e prochaine. Parmi les changements attendus figure l�augmentation du nombre de si�ges � l�Assembl�e nationale. Il passerait ainsi de 389 � 420 ou 430 si�ges et peut-�tre m�me � 450, selon les m�mes sources. M�me si cette d�marche pourrait �tre expliqu�e par le param�tre d�mographique � le nombre d�habitants n'�tant plus celui de l�ann�e 2002 �, il n�en demeure pas moins que ce sont des raisons politiques qui motivent cette augmentation. D�autres changements relatifs aux conditions de candidature, � la surveillance des �lections, au fonctionnement de la commission de surveillance sont pr�vus dans les prochains jours. Le gouvernement veut s�entourer d�un maximum de garanties pour parer � toute �ventualit� qui viendrait fausser une �lection d�terminante pour l�avenir imm�diat du pays mais aussi du r�gime en place. L�op�ration �lectorale sera totalement codifi�e par la loi portant r�gime �lectoral et les textes d�application qui viendront la compl�ter. L�importance du futur scrutin tient au fait que c�est la repr�sentation nationale qui �manera de ces �lections qui aura, comme promis par le pouvoir, � d�battre et � adopter la future Constitution. Une r�flexion est d�j� engag�e au niveau des sph�res influentes du pouvoir pour �tudier tous les sc�narios possibles. L��ventualit� d�une majorit� parlementaire islamiste n��tant pas exclue, le partage du pouvoir s�imposera comme voie in�vitable pour les tenants du r�gime en place, et ce, au moins jusqu�� 2014, ann�e de la tenue de la pr�sidentielle. Une forme de cohabitation entre le pouvoir ex�cutif et le pouvoir l�gislatif est l�une des options envisag�es. Compromis qui d�bouchera sur une configuration d�un pouvoir ex�cutif partag� entre le pr�sident de la R�publique qui appartient au FLN et le gouvernement qui sera l��manation de la majorit� parlementaire, qui ne sera pas forc�ment du m�me courant que le premier magistrat du pays. Le l�gislatif et l�ex�cutif seront condamn�s � travailler ensemble sur la base de compromis et d�arrangements en tenant compte des �quilibres politiques et des forces en pr�sence au Parlement. La mouture de la future Constitution, qui sera adopt�e probablement avant l�automne prochain, consacrera la redistribution des pouvoirs entre le pr�sident et le Premier ministre. Ce dernier verra ses pr�rogatives red�finies et r�cup�rera certaines attributions supprim�es par la r�vision constitutionnelle de 2008. Ainsi donc, le futur Premier ministre, qui sera issu de la majorit� parlementaire ou d�une coalition politique, aura plus de pouvoirs et de pr�rogatives, � l�exception de ceux qui rel�vent du domaine exclusif � pouvoir r�galien � du pr�sident de la R�publique, comme la d�fense et les affaires �trang�res. Le Premier ministre, qui aura � sa charge la gestion des affaires publiques, sera comptable devant le Parlement qui aura � assurer totalement ses missions de contr�le de l�action du gouvernement. Les attributions du Parlement et notamment de la Chambre basse - �manation directe de la volont� populaire - seront renforc�es � la faveur de la nouvelle Constitution et pour s�adapter aux changements impos�s par le contexte national et r�gional. Le Parlement est appel� donc � jouer pleinement son r�le constitutionnel comme il est d�usage dans les pays �trangers. Il s�agit donc d�un r�gime � la fois semi-pr�sidentiel et semi-parlementaire qui sera institu� � travers la future Constitution. Une sorte de retour � la situation constitutionnelle d�avant novembre 2008. C�est la perspective d�une victoire m�me relative du courant islamistes en Alg�rie, cons�quence logique de la reconfiguration impos�e par les r�voltes qui continuent � secouer les pays arabes, qui suscite tous les d�bats et discussions � tous les niveaux de la soci�t� mais aussi dans les arcanes du pouvoir.