Avec le limogeage, avant-hier, de François Bracci, le MC Alger aura consommé sept entraîneurs en l'espace de deux saisons. Le onze mouloudéen est depuis avant-hier sans entraîneur après le limogeage de François Bracci à l'issue du match nul concédé au stade Omar-Hamadi de Bologhine devant la JSM Béjaïa (1-1). C'est la deuxième fois que Bracci, qui aura ainsi travaillé durant cinq petits mois à la barre technique mouloudéenne, est démis de ses fonctions d'entraîneur, après l'épisode de juin 2010 lorsqu'il a été limogé alors que l'équipe venait être sacrée championne d'Algérie après plus de treize ans de disette. Au fait, le faux-pas d'avant-hier face à la bête noire des Mouloudéens n'était plutôt que la goutte qui a fait déborder le vase du moment que le désormais ex-technicien du Doyen été sur la sellette des dirigeants, notamment après le match nul qui a sanctionné la rencontre contre le CS Constantine, qui s'est jouée il y a quelques jours au stade de Bologhine. Il faut dire, à ce titre, que le MC Alger a consommé déjà, depuis l'entame de cet exercice, trois entraîneurs après Meguellati et Benchikha, ce qui fait que le MCA aura consommé sept techniciens durant les deux dernières saisons. Ironie du sort, c'est Alain Michel, “son bourreau du jour”, qui a entamé cette valse des entraîneurs en octobre 2009 lorsqu'il décida, contre toute attente, de prendre ses bagages et regagner un club du Golfe alors que le club algérois était premier au classement général du championnat. L'actuel coach de la JSMB est remplacé à pied levé par Bracci, qui dirigera les partenaires de Reda Babouche pendant huit mois avec, au bout, le titre de champion d'Algérie pour le MC Alger, treize ans après leur dernier sacre. Alors qu'on croyait que l'ancien entraîneur des Sanafirs allait poursuivre sa mission, celui-ci s'est vu, à la surprise générale, démis de ses fonctions à l'orée de la saison 2010-2011. Et devinez qui sera son successeur ! C'est Alain Michel qui fera son come-back chez le club mouloudéen. Bien qu'il soit resté un peu plus longtemps par rapport à son précédent passage à la barre technique mouloudéenne, ce dernier finira toutefois par être limogé en mars 2011 par Omar Ghrib à la suite des mauvais résultats et une sévère défaite devant l'USM Blida à Chlef. Les Mouloudéens font appel par la suite au coach Nourredine Zekri qui venait de quitter l'Entente de Sétif. Celui-ci connaîtra presque le même sort à peine cinq mois plus tard puisqu'il sera remercié, non pas pour insuffisance technique mais plutôt en raison de ses sorties médiatiques fracassantes qui eurent raison de lui finalement. Devant l'urgence de préparer l'équipe en vue de son entrée en lice dans la phase des poules de la Ligue des champions d'Afrique, la direction du club décide alors, en juillet dernier, de designer Abdelhak Meguallati pour assurer l'intérim et diriger l'équipe pour son premier match des poules face à l'Espérance de Tunis. Entre temps, Ghrib et ses collaborateurs multiplient leurs contacts et parviennent à convaincre Abdelhak Benchikha de prendre en main la barre technique de leur équipe quelques semaines après avoir échoué à la qualification de l'équipe nationale pour la Can 2012 et le sacré coup qu'il a reçu en terre marocaine, se faisant malmener par les Lions de l'Atlas par le score de 4-0. Mais, “le Général” ne fera pas finalement long feu puisqu'il a dû quitter son poste d'entraîneur un mois seulement après sa nomination, en justifiant sa position par le fait que le MCA ne dispose pas de toutes les conditions de travail. Rebelote. On fait appel une nouvelle fois à François Bracci, qui accepte de revenir, mais il ne tardera pas à faire les frais de la mauvaise passe de son équipe, lui qui a tenu à dire, à l'annonce de son limogeage avant-hier, qu'il était venu pour sauver le MCA de la relégation et non pas pour jouer le titre. “J'ai trouvé l'équipe au bas du tableau à mon arrivée et voilà qu'on me demande de jouer le titre”, a-t-il dit entre autres. F. R.