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Un éventuel repreneur de la JSK doit débourser au moins 100 milliards de centimes Hannachi, les anciens joueurs et la loi implacable du professionnalisme
Lors de sa récente sortie médiatique, le président de la JS Kabylie, Mohand-Chérif Hannachi a révélé que le patrimoine du club est estimé à 85 milliards de centimes. Ce que l'opposition réfute par la voix de Miloud Iboud estimant que cette évaluation n'est pas “objective” dans la mesure où la JSK “ne possède aucun bien propre à elle”. Pour comprendre cette question du patrimoine et son rôle dans le capital de la SSPA JSK, il faut préciser certaines choses. En effet, il faut savoir que conformément au décret portant mise en place du professionnalisme dans le monde du football, il est permis au CSA ( club sportif amateur) d'être actionnaire dans la société sportive par actions ( SSPA). Le CSA doit du coup faire une demande au tribunal territorialement compétent en l'occurrence celui de la wilaya de Tizi Ouzou pour la désignation d'un commissaire aux apports indépendant afin de procéder à l'évaluation du patrimoine du club. C'est la seule personne, du point de vue réglementaire, habilitée à le faire après un long travail d'investigation. À ce titre Hannachi affirme qu'il a respecté cette démarche obligatoire qui a donné lieu à cette évaluation de 85 milliards de centimes ce dont doute visiblement Iboud. Hannachi va plus loin et précise que le CSA est majoritaire dans la SSPA JSK, ce qui veut dire que n'importe quel prétendant à la reprise du club ne peut en devenir actionnaire majoritaire ne serait-ce qu'a hauteur de 51 %. Pour ce faire, le conseil d'administration de la JSK doit décider s'il accepte d'avoir un actionnaire majoritaire, c'est-à- dire décideur au sein du club, par l'entremise d'une délibération spéciale. Ouvrons ici une parenthèse pour préciser que pour avoir les pleins pouvoirs dans une société commerciale, il faut posséder au moins 67 % des actions de la société. À hauteur de 51%, vous aurez toujours des entraves pour décider souverainement. À titre d'exemple pour “racheter” l'USMA, Ali Haddad a du débourser la somme de 70 milliards de centimes. Alors pour en revenir à la JSK, pour être donc propriétaire du club, il faut au moins mettre dans la cagnotte une somme qui avoisine les 100 milliards de centimes sachant qu'avec 85 milliards vous avez le même pourcentage d'actions que le CSA, c'est dire 50 %. Mais là ne s'arrête pas la difficulté de l'éventuel repreneur de la JSK, puisque Hannachi annonce une prochaine augmentation du capital, c'est-à-dire que pour racheter le club, il faut débourser encore plus que 100 milliards en fonction justement de cette augmentation du capital et du prix de l'action non encore fixée. C'est ce que Hannachi appelle la feuille de route pour l'avenir de la JSK, où le président du CSA -c'est-à-dire lui-même pour le moment- aura toujours le dernier mot. Les anciens joueurs, loin des discours démagogiques qui n'ont plus aucun sens dans le monde du professionnalisme, n'ont d'autre choix que de ramener un éventuel repreneur pour espérer reprendre les rênes du club ou de débusquer Hannachi de son poste de président du CSA, sachant que de toutes les façons, il y aura des élections à la fin de la saison avec la fin du cycle olympique. Rester à savoir maintenant si Hannachi ne se décidera pas lui-même à mettre dans la balance les 100 milliards de centimes pour perpétuer son règne. N'a-t-il pas en effet déclaré qu'il compte acheter des actions… ? Tout est question donc de fric finalement à la JSK comme ailleurs du reste… S. L.