Il fonde sa prédiction sur les récents résultats réalisés par cette mouvance dans les pays arabes qui ont vécu des révolutions. Contrairement aux années précédentes, la salle du centre culturel Ben Badis, à Constantine, a largement suffi, hier, à contenir les partisans et les sympathisants du MSP. La venue du “cheikh” dans la ville des Ponts suspendus n'a pas drainé une foule énorme. Après un discours fleuve et pompeux de près d'une heure centré essentiellement sur la célébration de la journée du chahid, le patron du MSP, Abou-Djerra Soltani, a, dans un point de presse, justifié cette présence timide des partisans du fait de la mauvaise météo de ces derniers jours et du week-end. “C'est un climat de psychose, les gens sont encore chez eux, craignant le froid. nous avons vécu le même scénario à Oran et à Tlemcen, la semaine passée”, a-t-il dit. Pourtant un soleil radieux inondait la ville de Constantine depuis deux jours ! Abou-Djerra Soltani a assuré ensuite qu'il n'était pas venu pour animer un meeting politique, mais pour un rassemblement avec les partisans afin de célébrer la journée du chahid. Pour ce qui est de la menace du boycott des prochaines élections, il poursuivra sa logique sur la météo en disant : “Si le temps est chaud, l'Algérien ira à la plage, s'il fera froid, il restera chez lui, et s'il fera beau, il ira se promener.” Répondant à une question d'un journaliste sur le rôle de la mouvance islamiste lors des législatives du mois de mai, Soltani d'une affirmation catégorique répond : “Personne ne peut se prononcer sur les résultats du vote, mais le courant islamiste sera incontestablement numéro 1.” Evoquant justement l'alliance des partis islamiques, Soltani indiquera qu'en politique, la nouvelle donne impose la constitution d'alliances politiques, tout en appelant les autres formations islamistes à faire front commun. Il précisera que l'Algérie ne peut être dirigée par un seul parti politique. Revenant sur l'alliance présidentielle, le conférencier réitére sa position. “Nous avons des divergences avec l'actuel gouvernement sur des choix politiques, notamment la position algérienne en matière de politique étrangère, sur la Libye et maintenant la Syrie”, dira-t-il. Abou-Djerra Soltani a enfin averti que le devenir des élections est entre les mains du Conseil constitutionnel pour éviter toute fraude. D B.