Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abou Djerra Soltani, a, lors d'une réunion régionale des cadres et élus du parti des wilayas de Bordj Bou-Arréridj, M'sila, Béjaïa, Bouira et Sétif, réitéré l'appel de son parti à une alliance avec la mouvance islamiste algérienne. “Les circonstances actuelles obligent la mouvance islamiste en Algérie à s'allier.” Et d'ajouter : “On n'est pas encore au stade d'alliance mais le débat est ouvert avec les islamistes algériens.” Pour expliquer ce choix, le président du MSP a clairement rappelé que “ce qui se passe dans le monde arabe montre que les peuples veulent être gouvernés par les islamistes”. Le leader du MSP a affirmé que son parti avait appelé depuis 4 ans à ce que l'Alliance présidentielle avec le FLN et le RND soit promue au partenariat politique “mais ce n'est pas le cas”, dira-t-il, ajoutant que l'alliance doit se renouveler ou disparaître. “Nous voulons avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres partis de l'alliance”, ajoute-t-il. Cela étant, s'il se déclare redevable d'engagement envers le chef de l'Etat, le leader du MSP n'en reste pas moins critique sur les réformes engagées depuis quelque temps. “On n'a pas dit qu'on était pour ou contre les réformes. On n'est pas satisfaits du niveau actuel de ces réformes”, dira-t-il. Et de continuer : “Nous réclamons des réformes plus profondes et plus globales pour être à la hauteur des attentes du citoyen”, ajoutant que la levée de l'état de siège, le contexte national et international qui a changé et surtout la disparition de la phobie islamiste ont, tous, contribué pour espérer plus de réformes qui touchent les volets social, culturel, politique et économique. L'autre projet que veut lancer le MSP est un “front national contre la fraude”. “Cette initiative est lancée à tous les partis politiques algériens”, dira-t-il. Chabane BOUARISSA