À l'Institut national des sciences médicales du centre Mohammed-Maherzi (ex-Laperrine), les étudiants sèchent les cours depuis lundi dernier. Une grève illimitée a été déclenchée suite au “refus” de l'administration de l'Inssm de donner une suite favorable aux revendications que les étudiants ont consignées dans un procès-verbal au terme de l'AG du 25 octobre dernier. Une plate-forme en huit points y avait été, en effet, adoptée par les étudiants et soumise aux responsables de la faculté. Celle-ci porte, essentiellement, sur la revue à la baisse de la moyenne du rachat, qui devrait être ramenée à 9/20 pour les étudiants de 2e et 3e années, de régulariser ceux ayant une moyenne générale de 10/20 mais qui ont des notes éliminatoires, d'organiser des examens de synthèse pour les sixièmes années et l'application de la réglementation dite de la “compensation” concernant les modules des urgences, comme cela se fait dans les autres facultés de médecine d'Algérie. Mais plus encore, les futurs médecins demandent à leur direction de concrétiser tous les engagements qu'elle a pris lors de la réunion du 25 mars dernier sanctionnée par un procès-verbal. Il est notamment question du droit à la consultation des copies d'examen, de l'amélioration des conditions de travail au niveau de la bibliothèque, de la désignation des représentants des étudiants dans les comités pédagogiques et du devoir de l'administration d'assurer le transport des étudiants vers les hôpitaux. Les “grévistes” en veulent d'autant plus que le directeur du département de médecine et celui de la scolarité du cycle préclinique étaient présents à cette fameuse réunion. C'est donc en désespoir de cause que les étudiants ont décidé de déserter les amphithéâtres depuis près d'une semaine déjà en vue d'amener la direction de leur institut à se mettre à la table des négociations. Pour l'heure, aucune solution ne pointe à l'horizon, surtout que les forces de l'ordre investissent les lieux pour mettre “hors d'état de nuire” les meneurs. H. M.