Les changements opérés en Tunisie et en Libye n'ont pas uniquement touché la gestion du pouvoir. Le principe même de la souveraineté des états, tel que connu jusque là, semble être également remis en cause. Ce qui se passe du côté de nos frontières EST en est une illustration. Ainsi, le ministre français de la défense, Gérard Longuet, vient d'annoncer que son pays voulait aider la Libye à sécuriser ses frontières terrestres longues d'environ 4 000 kilomètres. Une déclaration faite ce samedi lors de sa rencontre avec le président du CNT, Mustapha Abdeljajl, à Tripoli. Gérard Longuet a indiqué que ce «souhait » était « dans l'intérêt de la Libye, de la France et de toute l'Europe». Le ministre français a également indiqué que les autorités libyennes lui ont promis de faire tout leur possible pour « ne pas transformer le pays en tête de pont pour le trafic des armes et de la drogue ». Il a indiqué que la France était prêt de son côté pour apporter son aide et former les officiers libyens pour cette mission. En visite officielle de trois jours à Tripoli, Gérard Longuet devrait signer demain, dimanche 25 février, avec son homologue libyen, Oussama El-Djouaili, un accord d'association entre les deux ministères. Si la France propose ses services aux libyens pour « protéger » leurs frontières, du côté tunisien c'est presque la même chose mais dans l'autre sens. Le 15 février dernier, le gouvernement local, par l'entremise du ministre de la défense, Abdelkrim Zbidi, avait demandé l'aide militaire des américains pour « mieux sécuriser » les frontières tunisiennes. Une demande faite quelques jours après des escarmouches entre les troupes tunisiennes avec des combattants de la Libye voisine. S.K
