Avant-hier soir, les délégués du arch Nath Irathen ont tenu leur meeting populaire devant une foule nombreuse afin d'expliquer à la population les raisons qui ont motivé leur rejet du document dit de mise en œuvre et leur non-participation au conclave de l'Interwilayas organisé, hier, à l'Intht de Tizi Ouzou, par l'aile “dialoguiste” du mouvement dirigée par Belaïd Abrika. Les délégués des quatre communes, à savoir Aït Oumalou, Aït Aggouache, Irdjen et Larbaâ, signataires de la déclaration de démarcation de l'Interwilayas qu'ils ont considérée “nulle et non avenue” conjointement avec les coordinations de la Kabylie maritime et l'arch Ath Jennad lors de la réunion d'Iflissen de jeudi dernier, ont pris le micro pour rendre compte de leur démarche de médiation qui a malheureusement échoué, ont-ils souligné. “Cet échec, déclare Hocine Mammeri, l'un des délégués de l'arch Ath Irathen, joint par téléphone, incombe entièrement à la coordination de Tizi Ouzou qui a refusé même le principe de médiation, voire de réconciliation.” À partir de ce constat, “l'arch Ath Irathen a pris ses responsabilités en expliquant à la population la discorde engendrée par le document dit de mise en œuvre qui parle beaucoup plus d'argent que d'autre chose”, tient à préciser Hocine Mammeri. En ce qui concerne le cas de Lhadj Amar qui fait partie de “l'aile dialoguiste” en cautionnant l'Interwilayas de Tizi Ouzou, notre interlocuteur nous informe que celui-ci est à contre-courant de la volonté de la population des Ath Irathen et que son village Aït Frah prendra des mesures à son encontre dans les tout prochains jours. À noter qu'un délégué du arch Ath Jennad, Mouloud Ameur, a pris la parole lors de ce meeting pour expliquer la position d'Ath Jennad en donnant les raisons qui ont poussé leur arch à se démarquer des résolutions d'Imzizou et de l'Interwilayas d'hier. À propos justement du conclave de l'Interwilayas, Hocine Mammeri déclare que celui-ci est “fantoche, nul et non avenu et, par conséquent, les résolutions qui en découleront sont rejetées d'avance”. À une question concernant “l'ultimatum” de 7 jours lancé par les conclavistes de l'Intht au pouvoir, notre interlocuteur avoue que c'est “une manière de se racheter de leur mascarade”. “Et puis, ajoute-il, les gens qui se sont réunis à l'Intht ne sont pas habilités à décider de quoi que ce soit et n'ont pas le droit d'entraîner le mouvement citoyen dans une aventure en lançant un ultimatum.” L'après-Interwilayas s'annonce déjà chaud au vu des positions antagonistes des uns et des autres. Ce qui fera dire à Hocine Mammeri : “Nous allons prendre attache dès demain avec l'ensemble des coordinations qui n'ont pas cautionné ce simulacre d'Interwilayas pour décider des suites à donner à notre démarche, car nous représentons la mojorité des coordinations qui se sont démarquées de ce conclave interwilayas.” À rappeler que les coordinations relevant du “groupe de Mechtras”, identifiées comme “non dialoguistes”, ont dénoncé ce conclave de l'Interwilayas lors du meeting populaire organisé vendredi après-midi aux Ouadhias. Ont pris la parole lors de ce meeting, devant une foule nombreuse, les délégués des coordinations des Ouadhias, Mechtras, Agouni Gueghrane, Tizi n'Tleta, Maâtkas, Aïn Zaouia, Boghni et Draâ El-Mizan. S. B.