L'opposition géorgienne a contraint, hier, le président Edouard Chevardnadze à la démission au terme d'une crise aiguë qui a commencé au lendemain des législatives du 2 novembre. Les milliers de militants et de sympathisants de l'opposition, qui s'étaient déjà emparés, la veille, sans rencontrer de résistance policière, du centre de Tbilissi, du Parlement et du siège de la présidence ont laissé éclater leur joie, dimanche soir, dans la ville où se multipliaient notamment les feux d'artifice et les concerts de klaxons des automobilistes. “Je démissionne”, a annoncé le président géorgien Edouard Chevardnadze 75 ans, devant les journalistes présents dans sa résidence des environs de Tbilissi, après des pourparlers avec les leaders de l'opposition. “J'ai vu qu'on allait vers une effusion de sang et qu'il valait mieux que je quitte le pouvoir pour que cela se termine sans que le sang coule”.