Quelque 80 familles résidant au boulevard Hadj-Aroussi à Relizane, dans la cité appelée communément “Bâtimet Echouk”, vivent dans la hantise d'un effondrement de leurs immeubles, à en croire une requête adressée au président de la République par les concernés et dont une copie a été transmise au journal. Pourtant, cette cité menaçant ruine a fait l'objet selon un arrêté communal daté du 9 mai 2010 d'une décision de démolition s'appuyant sur un procès-verbal du CTC basé sur une expertise daté du 4 février 2010. Quasiment deux ans après la promulgation du fameux arrêté, les sinistrés attendent toujours leur relogement, nonobstant le fait que l'immeuble en question, construit dans les années 50 dans le cadre du Plan de Constantine continue à s'effriter, menaçant de plus belle la vie de ses occupants et des riverains. Ainsi, apprend-on auprès des habitants, un gros mœllon s'est détaché d'un balcon, il y a une quinzaine de jours, blessant à la jambe une fillette. La semaine dernière, un câble électrique vétuste ayant pris feu, suite à un court-circuit, a plongé dans le noir, durant de longues heures, les locataires. Ce retard dans le recasement des habitants et la démolition des blocs d'habitation, sont dus, selon les auteurs de la requête, au fait que l'administration a lié toute opération de relogement desdites familles à l'éradication des habitations illicites situées à proximité du site en question. “À croire que l'administration attend de nous que nous fassions la chasse aux occupants du bidonville avant de nous faire bénéficier de notre droit au relogement”, dénoncent les résidents de “Batimet Echouk”. M. S