Plusieurs familles habitant la vieille ville (Place d'Armes) à Annaba se sont plaintes hier du fait que l'Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi) ait refusé d'encaisser les loyers mensuels qu'elles devaient verser. Aucun document ne leur a été remis pour leur signifier ce refus. L'agent concerné s'était contenté de les informer qu'il avait reçu des instructions dans ce sens. A l'Opgi, on affirme que les logements occupés sont menacés d'effondrement à tout moment et que ces familles avaient été destinataires d'un écrit les sommant d'évacuer les lieux en vue d'une démolition programmée par les services de cette administration. Toutefois, les occupants peuvent être relogés dans le cadre des différentes formules en cours (LSL, LSP, habitat rural et autres). Ces cas ne sont pas les seuls à Annaba. On dénombre 500 habitations dans la vieille ville qui représentent un danger réel pour leurs occupants. Les risques d'effondrement sont présents. L'Opgi propriétaire de 280 logements avait chargé le CTC et l'Ocrava de procéder à l'expertise de ces habitations. Or, les expertises ont recommandé vivement la démolition desdites habitations. La commune de Annaba avait, de son côté, consacré une enveloppe de 60 millions de dinars à la même opération et une commission avait été mise sur pied pour recenser toutes les vieilles bâtisses. Rappelons que Annaba est parmi les quatre autres villes du pays qui comptent de vieilles habitations menaçant ruine. En effet, à la cité La Colonne, à la Cité Auzas ou à la Place d'Armes, on dénombre près de 6000 vieilles constructions datant de l'époque coloniale et, parfois même, antérieure. Des bâtisses datent du XIXe siècle. Chaque hiver apporte son lot d'effondrements et de victimes. Les autorités interviennent après coup pour porter aide et assistance aux sinistrés, mais ceci ne règle pas le problème puisque les effondrements en série se poursuivent et les habitants vivent un calvaire qui n'est pas près de se terminer.