Ils revendiquent un régime indemnitaire spécifique en collaboration avec le partenaire social. Les travailleurs du Commissariat à l'énergie atomique (Comena) ont haussé, hier, le ton, lors d'un sit-in tenu en face du ministère de tutelle au Val d'Hydra, à Alger. En cause : l'élaboration de leur statut. Les travailleurs du commissariat exigent “un statut particulier avec l'association du partenaire social dans l'élaboration du régime indemnitaire”, explique M. Moussaoui, membre du bureau du syndicat du Comena, un syndicat affilié à la Fédération des travailleurs de l'énergie et du gaz de l'UGTA. Le Comena comprend quatre centres de recherche. Celui de Draria, les Quatre-Canons (Alger), Aïn Ousséra (Djelfa) et Tamanrasset, soit 1 400 travailleurs entre chercheurs et ingénieurs. “Dans ce contexte, la préoccupation du devenir de notre secteur a poussé les travailleurs du Comena à organiser depuis le 16 janvier 2012 plusieurs mouvements de protestation”, afin d'exiger “l'ouverture du dialogue avec les responsables du secteur, la dernière version du projet de statut particulier et la préservation des acquis des travailleurs”, nous ont expliqué hier les protestataires. Selon eux, l'administration du commissariat s'oppose à “l'instruction du Chef du gouvernement n°01 du 6 janvier 2007 concernant la concertation et l'élaboration des statuts particuliers avec le partenaire social”. Elle s'opposerait aussi “à la circulaire du Premier ministre d'octobre 2009 concernant la mise en place d'un statut particulier avec une grille attractive pour le Comena” ainsi qu'aux instructions du ministre de l'Energie et des Mines du 1er décembre 2011 “relatives à la situation sociale au sein du Comena et ses structures”. “Nous travaillons pour une institution de prestige”, souligne un des protestataires, qui a ajouté que “nos revendications sont légitimes et nous irons voir les hautes autorités du pays si le problème ne se règle pas sous peu”. L'émissaire dépêché par le ministre avait toutes les peines du monde à convaincre les travailleurs de déléguer des représentants à une réunion avec un haut responsable du ministère. “C'est le même scénario qui se répète depuis le début de nos actions”, dénoncent-ils avant de rappeler que “des réunions similaires ont été tenues avec les responsables mais sans résultat”. “Nous avons deux sections syndicales pour mener le dialogue”, soutiennent-ils. Quelques heures après le début du rassemblement, les deux parties se sont donné rendez-vous aujourd'hui pour “une réunion qui regroupera les délégués des syndicats avec un responsable de haut rang du ministère de tutelle”. La réunion se tiendra au siège du Comena à Alger. Un sit-in est prévu à la même heure par les travailleurs. M M