L'Institut national d'études et de recherches syndicales de l'UGTA (Iners), implanté à Oued Romane (Alger), abrite depuis hier un séminaire consacré à la “promotion des femmes travailleuses dans les syndicats”. Dans son allocution, la directrice de l'Iners, Hadja Kaddous, a mis en avant la relation entre cette rencontre, qui durera trois jours, et le lancement d'une campagne nationale de la base syndicale visant la promotion de la syndicaliste “au sein des instances et des structures de l'UGTA”. Selon elle, cette campagne s'inscrit dans le cadre de la préparation du prochain congrès national de l'UGTA, prévu pour 2013. Aux femmes syndicalistes venues des différentes régions du pays, Mme Kaddous a rappelé les conclusions du séminaire précédent (tenu en octobre 2011), notamment “les propositions d'amendement au statut et au règlement intérieur de l'UGTA” portant sur les quotas de femmes syndicalistes : 30% de femmes déléguées et 30% de femmes élues dans les instances de l'UGTA. Sans oublier la création d'un “département de la femme” qui va remplacer l'actuelle commission nationale des femmes travailleuses. D'après elle, ces propositions sont le fruit d'une longue réflexion engagée lors des différents séminaires et journées de sensibilisation, réservés pour “les représentantes des commissions femmes travailleuses de wilaya et les hommes syndicalistes, responsables dans les structures de base de l'UGTA”, en collaboration avec les syndicats espagnols et américains, et la Confédération internationale syndicale (CIS). Des rencontres qui, faut-il signaler, s'inscrivent dans le cadre de programmes de coopération internationale et qui, côté Algérie, sont organisées conjointement par le département de l'Education de la formation syndicale de l'UGTA et l'Institut national d'études et de recherches syndicales (en tant qu'exécutant). Présent à l'ouverture des travaux, le secrétaire national de l'UGTA chargé de l'éducation et de la formation syndicale, Hachemi Benmouhoub, a insisté sur “le rajeunissement du syndicat et de la responsabilité syndicale”. Selon lui, “l'UGTA fait sa mue, mais c'est très long”. M. Benmouhoub a également soutenu que son syndicat “a beaucoup fait pour l'intégration de la femme travailleuse”, depuis le XXe congrès, tout en reconnaissant que “la promotion de la femme n'est pas une tâche facile”. “Cette promotion passe par l'intégration de la femme dans les syndicats”, a-t-il déclaré, plaidant pour “la solidarité entre les femmes travailleuses”. En marge du séminaire, Hadja Kaddous a soutenu que “l'UGTA est vraiment pour l'intégration et la promotion des femmes dans les syndicats”, en se référant à la création de la commission femmes travailleuses, à la participation des femmes syndicalistes dans les rencontres internationales et à la formation syndicale. “Nous avons organisé des dizaines de séminaires nationaux et régionaux. En 2001, le taux de participation des femmes syndicalistes était de 18%, contre 45% en 2011”, a-t-elle affirmé. Mme Kaddous a aussi expliqué que l'actuel colloque faisait partie d'un projet de coopération 2011- 2012 avec la commission ouvrière de Madrid (CC-OO) et la fondation paix et solidarité des commissions ouvrières d'Espagne. D'après elle, les initiateurs du programme maghrébin et les organisations syndicales bénéficiaires (UGTA/Algérie, UGTT/Tunisie et CDT/Maroc) se réuniront, avant juin 2012, pour évaluer les actions entreprises et apprécier, à leur juste valeur, les réalisations en comparaison avec les objectifs fixés. H. A