Déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications, de nombreux travailleurs de la Société des mines de baryte de Boucaïd (Somibar), relevant de l'Entreprise nationale des produits miniers non ferreux et des substances utiles (Enof) et située à une soixantaine de bornes au nord du cef-lieu de la wilaya de Tissemsilt, dénoncent avec véhémence le comportement sectaire et intolérant du responsable des sections syndicales. Ainsi, dans une pétition signée par ces derniers, dont une copie a été remise à Liberté, il est souligné que l'abus de pouvoir et l'autoritarisme qui font l'obsession fondamentale de ce syndicaliste ont déjà poussé à la porte de sortie au moins une quinzaine de cadres supérieurs indispensables à la gestion de cette entreprise qui a connu, pour les mêmes raisons, la succession de cinq directeurs depuis l'année 2005. Cependant, à travers ce document, les protestataires incriminent ce dernier pour l'arbitraire dont sont victimes les cadres cités ainsi que des travailleurs en place, notamment, dans le domaine de la promotion, de l'indemnité du service permanent, du social qui est livré à lui-même et sans contrôle aucun. Ce qui instaure un marasme sans précédent mettant ainsi en péril l'avenir de l'entreprise. Sur un autre volet, il est fait longuement état de la situation effrayante que traverse leur unité, et ce, compte tenu du sabotage délibérément opéré par ce syndicaliste qui fait la pluie et le beau temps sans être à aucun moment interpellé par qui de droit en dépit de plusieurs plaintes adressées aux responsables concernés. Les signataires de la pétition, las de leur patience, brandissent la menace d'aller au fond de leur plainte, en accentuant le ton par une autre voie, pour, ont-il précisé, ne pas laisser le champ libre à de tels “illuminés”, avides de pouvoir, qui cherchent à installer un lobby au sein de l'entreprise afin d'exclure les compétences et faire régner leur “caporalisme” néfaste tant à l'encontre de l'unité, de ses travailleurs que de la région. Par ailleurs, ces derniers sollicitent l'intervention des plus hauts responsables de l'Etat, notamment le ministre de l'Energie et des Mines, afin de “désintoxiquer” cette situation pour le moins chaotique dans les plus brefs délais, et ce, en dépêchant sur les lieux une commission d'enquête composée de cadres sensés et crédibles. R. S