La désignation, cette semaine, d'un nouveau secrétaire général au ministère de la Formation professionnelle n'aurait pas obéi aux procédures d'usage dans les nominations à ce niveau de responsabilité. Selon des sources généralement bien informées, le ministre et son chef de cabinet, Nacer Bouteflika, ont procédé à l'installation de ce secrétaire général sans que cette proposition soit soumise au Conseil des ministres, comme il est de tradition. Pis, le nouveau responsable ne disposerait d'aucun document officiel prouvant sa qualité, et les passations de consignes n'ont pas été effectuées. Cet empressement n'a pas manqué de soulever de nombreuses interrogations au sein de ce département ministériel. Certains vont jusqu'à dire que l'objectif visé à travers cette nomination est d'avoir sous la main un responsable à qui on confierait le sale boulot refusé par son prédécesseur. Pour rappel, l'ancien secrétaire général était entré en conflit avec le ministre et Nacer Bouteflika après avoir refusé de cautionner le limogeage d'un expert algérien chargé de la gestion du programme Meda II doté d'une enveloppe de 60 millions d'euros allouée à ce secteur.