Il s'agit de deux malfaiteurs, âgés de 27 ans, contre lesquels l'avocat général avait requis le double de cette peine, à l'issue de son réquisitoire particulièrement chargé. Deux malfrats, qui s'avérèrent être des récidivistes notoires, fichés par les services de sécurité, le protagoniste étant un “pensionnaire habituel” des centres de détention. Les faits de leur affaire, jugée la semaine passée, remontent à la journée du 24 décembre dernier. En plein jour, et en plein centre-ville, alors que l'officier gendarme, en quartier libre, traversait le jardin public Emir-Abdelkader de Mostaganem, les deux acolytes s'évertuèrent à lui barrer le passage pour le blesser grièvement et le délester de son téléphone portable, sous la menace d'armes blanches. Malgré que celui-ci ait tenté de les dissuader par leur mise en garde quant à son titre au sein du corps de la Gendarmerie nationale, ils s'obstinèrent à s'acquitter de leurs méfaits. Le forfait étant perpétré, ils prirent la fuite. Mais pas pour longtemps. À peine deux heures après le dépôt de plainte de la victime, un premier agresseur sera identifié, sur la base du signalement du gendarme. En compagnie de son compère, les deux agresseurs avaient été arrêtés à Aïn Sefra, au grand marché informel des téléphones portables, là où s'achètent et se vendent, dans l'impunité totale, et sans le moindre contrôle, les appareils dont l'origine demeure quasiment douteuse. Avouant leurs faits devant le tribunal, les deux malfrats ont été condamnés à la peine de dix ans de prison ferme, assortie d'une amende de 10 millions de centimes chacun. M. O. T.