Il y a une année jour pour jour, une partie de l'ancien palais de justice de Béjaïa s'était effondrée. La nouvelle avait le tour de la ville. La presse s'était emparée de l'affaire. Depuis, c'est le silence radio. Heureusement que l'association pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel de la ville de Béjaïa était là. Elle a veillé au grain. C'est ainsi qu'à l'occasion de ce triste premier anniversaire, les membres de cette dynamique association ont rappelé à ceux en charge des affaires de la cité que rien n'a été fait. Dans une déclaration placardée dans les principales artères de la ville, ils ont écrit en gros caractères : “Honte !” Et pour cause, l'ancien tribunal de Béjaïa “se trouve dans un état d'abandon total et livré aux aléas naturels”, qui le fragilisent encore davantage. Plus encore, le danger menace toujours l'ouvrage et le voisinage immédiat. Les travailleurs de l'entreprise, qui s'évertuaient depuis le mois de septembre 2010 à “consolider l'édifice”, avaient vu s'écrouler un angle important de la vieille bâtisse. Une bâtisse qui date au moins du début du siècle dernier. Une année est donc passée. “Mais quid de la commission d'enquête qui devait être installée aussitôt après ?”, s'est interrogé le porte-parole de l'association. Une commission, qui devait réunir, a-t-il poursuivi, l'ensemble des protagonistes afin de mettre toute la lumière et surtout situer les responsabilités. L'important était “de trouver une solution adéquate” et d'élargir la “consultation à des experts nationaux et même étrangers”. Les autorités locales ne l'entendaient pas de cette oreille, a dénoncé l'association. Pis encore, depuis aucune information officielle n'a filtré. C'est le black-out total. Conséquences ? La contribution de l'association, qui active pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel, dans la prise en charge de ce joyau architecturel, est quasi inexistante. Pourquoi et à quelle fin ? La question est posée. Et elle le sera de manière récurrente dans les semaines à venir, législatives obligent. Les membres de l'association viennent d'ailleurs de lancer un appel “à toutes les forces vives et citoyennes à l'effet de contribuer positivement à une prise de conscience d'abord et une prise en charge ensuite”, le patrimoine étant l'affaire de tout un chacun. M. O