Des membres de la famille Baba Nedjar ont récemment tenu un sit-in devant la prison de Laghouat. Ce sit-in a été appuyé par la présence des militants des droits de l'homme qui se sont déplacés de Ghardaïa, rejoints par ceux du bureau de Laghouat en la circonstance. Habillés de gilets floqués du portrait de Mohamed Baba Nedjar, détenu depuis 7 ans dans cette prison, tous clament l'innocence de ce détenu et demandent la révision de son procès. Devant le portail de la prison, les protestataires ont brandi des banderoles où l'on pouvait lire “Stop à l'injustice”, “Il ne m'a pas tué”. Interrogés, ils ont soutenu que Mohamed Baba Nedjar, condamné à perpétuité, est victime d'une erreur judiciaire. “Poursuivi pour assassinat et condamné par le tribunal criminel de Médéa à perpétuité, le détenu n'a jamais cessé de clamer son innocence”, a indiqué l'un des protestataires, avant d'ajouter que “cette condamnation a été basée sur un seul “témoin” qui n'était pas sur les lieux du crime ! Il s'agit d'un mineur qui a déclaré avoir vu Baba Nedjar Mohamed le jour de l'assassinat dans le quartier. Ce témoignage a suffi pour une condamnation à mort par le tribunal criminel de Ghardaïa et à perpétuité, après cassation, par celui de Médéa”. Selon Bachir Baba Nedjar, père du détenu, depuis la décision de la Cour suprême qui a cassé le jugement sans renvoi, l'intéressé demande avec insistance la révision de son procès. Pour appuyer sa demande, il vient d'observer sa cinquième grève de la faim depuis sa détention, nous indique-t-on. Il poursuit encore la grève, malgré la pression de sa famille et de ses amis et la détérioration de son état de santé, nous dit-on. On croit savoir que jusque tard dans l'après-midi, trois neveux du détenu ont été empêchés par l'administration pénitentiaire de lui rendre visite. Raison pour laquelle même son père n'a pas vu son fils en détention. B A