Si l'initiative Nabni (Je construits) peine toujours à convaincre un grand nombre d'acteurs de la société civile et des politiques du pays, encore moins des citoyens lambdas dont la grande majorité ne l'aurait peut-être même pas découvert. En revanche, ses initiateurs gardent encore intact leur espoir de tenter de l'imposer comme “une initiative citoyenne incontournable pour provoquer le changement dans les domaines tous azimuts et permettre l'émergence d'une Algérie nouvelle”. C'est en tout cas, l'idée qui se profile des propos des représentants du groupe Nabni, tenus à chacune de leurs sporadiques sorties publiques. Hier, il était question pour eux de tenir une conférence-débat aux fins de présenter les principaux résultats des groupes de travail Nabni et le plan d'action à mener jusqu'à juillet 2012, après des ateliers tenus le week-end dernier, mais c'était compter sans le problème de la réquisition de la salle Frantz-Fanon de Riadh El-Feth, où leur rendez-vous était prévu. Ayant découvert ce fait à la toute dernière minute, les responsables du groupe Nabni n'ont pas trouvé mieux que de convier les représentants de la presse à la cafétéria d'à-côté où ils tenteront de faire passer leur message. Abdelkrim Boudraâ, porte-parole du groupe, qui expliquait que cela ne dépendait de “notre volonté”, a tenté de répondre successivement aux sollicitations des confrères. Selon lui, l'objectif de la rencontre était de présenter le projet Nabni 2020 dont cinq thèmes étaient auparavant définis en concertation avec des experts, lors des ateliers tenus les 16 et 17 mars. Présentés de manière très sommaire, les thèmes de Nabni 2020, concernent, entre autres, les grands chantiers de la santé et la protection sociale, l'économie et l'emploi, l'éducation, la culture, ou encore l'Etat et la gouvernance. Comme il a été déjà annoncé, le chantier Nabni 2020 devra être finalisé et rendu public avant la date 5 juillet prochain, coïncidant avec la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance. Un pari qui, de l'avis même de M. Boudraâ, s'annonce toutefois, “difficile” au vu de la complexité du travail à accomplir. Le porte-parole du groupe Nabni ne manque pas l'occasion de réitérer son appel aux acteurs de la société civile, et particulièrement aux représentants du mouvement associatif à se rapprocher de l'initiative et apporter leurs propositions. Il convient de rappeler, à ce titre, que le groupe Nabni se veut “apolitique et l'initiative est citoyenne et indépendante”. Mais comment permettre la mise en œuvre des propositions sans l'implication des politiques ? La question ne trouve toujours pas de réponse chez les initiateurs de Nabni. F A