L'agression, dont a été victime Hanane Driss du quotidien La Tribune des lecteurs, mardi, alors qu'elle couvrait le rassemblement des anciens membres de l'ANP, ne cesse de susciter des réactions de soutien à la victime et surtout de condamnation de cet acte. Ainsi, le Syndicat national des journalistes (SNJ) déclare que “c'est un acte inqualifiable” de la part d'“un policier voyou qui a fait montre de sa supériorité physique de mâle pour s'en prendre à une malheureuse journaliste”. Le SNJ rappelle aussi que la veille de cette agression, un photographe avait été, à son tour, agressé alors qu'il couvrait le même rassemblement. Le SNJ, qui constate avec inquiétude “l'aspect répétitif de ces graves dérapages à l'encontre des femmes et hommes de la presse”, exige des plus hautes autorités du pays “des sanctions exemplaires à l'encontre de ces tristes individus indignes de l'uniforme qu'ils portent, des mesures immédiates et effectives pour que, plus jamais, ne soit attenté à l'intégrité morale et physique de nos confrères dans l'exercice de leur métier”. Par ailleurs, le SNJ informe que cette affaire sera portée devant les tribunaux. De son côté, la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh) dénonce, dans un communiqué rendu public hier, ces agressions dont ont été victimes deux journalistes ainsi que l'interpellation de Me Debouz Salah, président du bureau de la Laddh à Alger. “La Laddh dénonce cette violence policière qui vise une nouvelle fois les journalistes et pour la énième fois des militants des droits de l'Homme”, lit-on dans le communiqué. Par ailleurs, la Laddh tient pour responsables “les pouvoirs publics de ces atteintes aux droits de l'Homme et à la liberté de la presse”. D'autre part, la Laddh “prend à témoin l'opinion publique nationale et internationale sur le fonctionnement brutal de l'appareil sécuritaire” qui agit, selon la Laddh, “en violation des principes de la Constitution et des lois de la République”. M. M