La wilaya de Aïn Defla, avec une production annuelle de 2 millions de tonnes de pomme de terre par année, se placant ainsi en tête du peloton des wilayas productrices, est à présent à la merci des spéculateurs. Malgré le déstockage de 2 700 tonnes de ce tubercule, les prix ont atteint un pic sans précédent dans la capitale du Dahra, 100 DA/kg. Cet état de fait est une réalité malgré la mise en place du dispositif de régulation des produits agricoles à large consommation (Syrpalac), depuis 2009, pour freiner le phénomène de la spéculation. Cependant, ce dispositif a montré, semble-t-il, ses limites, puis que la pomme de terre est hors des bourses moyennes. Et les barons de la pomme de terre continuent à tenir en otage la population. Une simple question taraude les esprits des citoyens : où vont les milliards injectés par l'Etat pour le soutien de l'agriculture ? D'ailleurs, dernièrement, en marge d'une table ronde animée à la radio locale de Aïn Defla, les exploitants agricoles étaient incapables de convaincre les milliers d'auditeurs de la radio locale sur les raisons de la flambée des prix de la pomme de terre. Les exploitants ont préféré se focaliser, durant l'émission, sur la récolte prochaine de la pomme de terre dans la wilaya de Mostaganem, dans l'espoir de voir les prix baisser. Devant cette situation inextricable, les tenants du marché de gros de la wilaya de Aïn Defla (Chlef), des mandataires notoires et des exploitants agricoles se sont réunis en fin de semaine au niveau de la DAS d'Aïn Defla pour tenter de trouver des solutions, et ce, dans le soucis de réguler les prix. Selon une source sûre, le wali et les services de la DSA se sont mis d'accord sur l'ouverture d'un marché de gros des fruits et légumes dans la wilaya d'Aïn Defla, dans la commune de Bourrached, à proximité de l'autoroute Est-Ouest, soit à 10 km au sud du chef-lieu de wilaya. B. B