Le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, effectuera cette semaine une tournée éclair en Europe et dans les trois pays du Maghreb, centrée sur la Géorgie, l'Irak, l'Afghanistan, le conflit israélo-palestinien et la lutte antiterroriste. Le chef de la diplomatie américaine sera mardi à Maastricht (Pays-Bas) pour une conférence ministérielle de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui compte 55 pays. Il doit se rendre ensuite au pas de charge en Tunisie, en Algérie et au Maroc, avant de gagner Bruxelles pour participer jeudi à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan. M. Powell a indiqué qu'il comptait aborder à Maastricht, où il rencontrera notamment son homologue russe Igor Ivanov, le dossier de la transition politique en Géorgie après le départ du président Edouard Chevardnadze. Les étapes de M. Powell au Maghreb seront dominées par la lutte contre le terrorisme, le conflit israélo-palestinien et l'ouverture économique et politique de cette région. Le département d'Etat a souligné que la coopération avec les trois pays dans la lutte contre le terrorisme était “excellente”, et que Washington voulait voir comment la renforcer davantage. “Nous essayons de voir ce que nous pouvons faire avec les pays de la région pour soutenir leurs efforts contre le terrorisme au travers des missions d'entraînement, de police ou par des échanges d'information”, a déclaré le porte-parole de M. Powell, Richard Boucher. Washington souhaite également encourager l'ouverture économique et la démocratisation dans cette partie du monde, un objectif récemment réaffirmé par le président George W. Bush. Les dossiers de l'Irak et les efforts pour tenter de régler le conflit israélo-palestinien seront également abordés. L'Irak, avec les nouveaux plans américains pour la transition politique dans ce pays, sera de nouveau au centre des entretiens de M. Powell avec ses homologues de l'Otan, jeudi à Bruxelles, dernière étape de ce périple. L'engagement de l'Otan en Afghanistan sera également parmi les principaux sujets abordés. M. Powell a reconnu, sur un plan plus large, que Washington avait un sérieux problème d'image dans les opinions étrangères.