Normaliser le travail du directeur des ressources humaines (DRH) et le valoriser en Algérie étaient les thèmes des premières Assises nationales des ressources humaines organisées, hier, par le magazine Le PIB, à l'hôtel El-Riadh à Sidi-Fredj. “L'objectif de ces assises est de savoir si nous pouvons avoir un consensus dans les entreprises pour standardiser le travail du directeur des ressources humaines que se soit dans le public ou dans le privé”, a expliqué Gérard Lambret, directeur général du magazine Le PIB. Il a ajouté que “cette rencontre vient démontrer que travailler selon les normes internationales en Algérie est possible”. L'orateur a reconnu, par contre, que l'Algérie a ses spécificités en matière de recrutement en faisant référence au “copinage” en matière de recrutement. “En Algérie, il y a des habitudes culturelles en matière de recrutement. Dans la majorité du temps, on a recours au copinage au lieu des performances”, a-t-il regretté, précisant qu'il n'est pas en train de juger mais de faire un constat. Outre le copinage, M. Lambret a pointé du doigt le fait que le travail pour les Algériens ne soit pas une priorité. Le DG du PIB a soulevé qu'“à cause des spécificités du marché du travail algérien, il est impossible de calquer tous les standards internationaux à l'entreprise algérienne”. Le rôle du DRH et de la gestion des ressources humaines ont fait partie de l'intervention de Bertrand Milas, directeur associé de groupe Solic. Le conférencier a dressé un tableau complet sur les “vraies” prérogatives du DRH. Pour lui, l'intérêt que porte la rencontre au métier du DRH est dû aux mutations économiques que connaît le pays. Ainsi pour M. Milas, la fonction du DRH a dû évoluer sur trois plans. Le premier plan concerne l'importance d'un tel poste, le second concerne la valeur ajoutée d'un tel poste dans l'entreprise. Le dernier point est relatif à la compétitivité, le management et le recrutement. L'interlocuteur a mis l'accent sur le manque de communication entre le DRH et la direction de l'entreprise. “Beaucoup de DRH n'arrivent pas à se faire entendre par leur direction. Le DRH est en coécriture avec l'entreprise”, a fait savoir M. Milas. D S