Elu à la faveur de sa candidature unique au début du mois de juillet 2011 à la tête de la Ligue nationale amateur de football (LNFA), sur la liste des experts de la FAF, Ali Malek a fait son retour dans le domaine de football après trois années de traversée de désert. Les clubs relevant de la LNFA ont cru que cette nouvelle ligue créée dans le sillage de la nouvelle configuration du football, initiée par la FAF dans la perspective du professionnalisme, allait donner un coup d'accélérateur à cet ambitieux projet. Ils ont vite déchanté en se rendant à l'évidence et réclament d'ores et déjà des élections anticipées en raison de la gestion catastrophique de cette structure minée par les conflits internes où les intérêts des uns et des autres sont prioritaires par rapport à l'intérêt général des clubs et du football. Toutes les commissions sont décriées par les présidents de clubs qui attendent le moment opportun (AGO) pour dénoncer la gabegie qui règne au vu et au su de tout le monde. Les spécialistes s'interrogent d'ailleurs sur l'absence de la tenue du conseil de ligue qui ne s'est pas réuni à ce jour, et ce, neuf mois après l'élection de celle-ci. “Pourquoi le président de la LNFA n'a pas tenu son conseil de ligue qui devait avoir lieu en principe tous les trois mois ?” se sont interrogés des membres de ce conseil. Pis encore, Malek n'a pas encore daigné présenter son bilan de 2011 en Assemblée générale ordinaire (AGO) conformément aux règlements généraux régissant le fonctionnement de cette structure, comme l'ont d'ailleurs fait la LFP et la FAF en février 2012. Même la Ligue interrégion a tenu son AGO sauf la LNFA, que cache cette dérobade ? La commission d'arbitrage installée depuis trois mois fait l'objet de nombreux scandales où chaque jour la mauvaise gestion de cet organisme est dénoncée par la presse qui s'interroge sur la désignation de son président comme superviseur d'arbitres, alors qu'il n'ouvre pas droit car c'est un employé de la LNFA percevant un salaire, de là à dire que l'argent de cette structure est jeté par la fenêtre, il n'y a qu'un pas à franchir. On croit savoir que le sort de ladite commission sera scellé lors de la réunion du bureau fédéral de la FAF prévu le 7 avril. Mohamed Raouraoua est très en colère contre cette structure qui s'est inscrite en porte-à-faux par rapport à ses instructions, car c'est la seule ligue parmi les 48 que compte le pays qui refuse la transparence dans la gestion des désignations d'arbitre en refusant de la mettre sur le site internet 72 heures avant le coup d‘envoi. Ceci sans compter le volet des arbitres féminins qu'elle refuse jusqu'à ce jour de désigner, nonobstant le courrier transmis par la FAF demandant la prise en charge de ses arbitres. Pour toutes ces raisons, cette commission sera de nouveau, dit-on, rattachée à la CFA comme celle de la Ligue interrégion qui a été récemment versée à la structure mère au niveau de la FAF. A priori, le patron de la FAF semble regretter ses choix, la LNFA n'a pas apporté les résultats escomptés comme souhaité par la FAF d'où la grosse déception de son président. R. A.