Rien ne semble marcher convenablement au lycée Boussaâ-Abderrahmane d'Adekar. Sinon comment expliquer le rassemblement, avant-hier matin, de son personnel et de l'association des parents d'élèves devant le siège de l'académie de Béjaïa. Une action de protestation collective qui se veut un rappel des engagements non tenus par les pouvoirs publics pour la prise en charge de leurs doléances. Pour rappel, le même collectif avait menacé de boycotter la reprise des cours du deuxième trimestre de l'année en cours. Après le déplacement du directeur de l'éducation sur les lieux, un engagement, selon le collectif des protestataires, avait été pris par ce dernier pour la satisfaction de leurs doléances. Ces dernières se résument essentiellement en “l'équipement en mobilier nécessaire des salles de classes, de la salle des professeurs, l'étanchéité des blocs pédagogiques, la réfection de l'amphi, une batterie de cuisson pour le réfectoire, un robot de cuisine multiforme, hébergement dans les deux logements d'astreinte des professeurs et adjoints d'éducation célibataires…” L'établissement, qui compte 1 014 élèves, dont 70 internes et 800 en demi-pension, souffre énormément d'un manque d'effectif. Ainsi, le collectif réclame à ce que son lycée soit renforcé en personnel, qui passe par la révision de la carte scolaire du lycée qui tienne compte du nombre d'élèves élevé. “Un deuxième surveillant général, 7 adjoints d'éducation, 2 aide-cuisiniers, 1 magasinier, un concierge…” Depuis, rien n'a été fait. D'où le retour à la case départ ; et les travailleurs et les membres de l'association des parents d'élèves de poser comme préalable la satisfaction de leurs revendications par les pouvoirs publics. Selon un membre du collectif des protestataires, le directeur de l'éducation les a reçus hier, et un ultimatum lui a été fixé pour satisfaire leurs revendications dans les meilleurs délais. Faute de quoi, l'établissement sera paralysé par une grève générale qui “compromettra l'année scolaire” des élèves de ce lycée. L. O