Sakina Messadi, ministre chargée de la Communauté algérienne établie à l'étranger, est une femme très choyée. La chefferie du gouvernement et le ministère des Affaires étrangères se plient à toutes ses exigences, selon des sources au fait des choses du sérail. Les mauvaises langues affirment même qu'elle se déplace régulièrement à l'étranger, des faveurs auxquelles n'avait pas droit son prédécesseur, Fatma-Zohra Bouchemla, ministre FLN, limogée par Bouteflika en septembre dernier. Cette dernière voyait en effet la plupart de ses demandes de voyage à l'étranger essuyer un refus catégorique, particulièrement après le limogeage de Ali Benflis de son poste de Chef du gouvernement, confient des sources proches de ce département. Pas étonnant, lorsqu'on sait que Sakina Messadi est une fervente partisane du locataire du palais présidentiel. D'ailleurs, elle s'apprête à s'envoler en France avec son collègue Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, le 7 décembre prochain, pour mettre sur pied des comités de soutien à la candidature de Bouteflika en région parisienne.