Même si cette déclaration devait émaner du ministre de l'Industrie, il n'en demeure pas moins que l'information en elle-même n'est pas pour déplaire, notamment aux travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), qui devraient applaudir cette bonne nouvelle. En effet, lors de sa visite effectuée jeudi en fin d'après-midi à Aïn Témouchent, Amar Tou, le ministre des Transports, a annoncé que SNVI est sur le point de conclure un contrat avec la firme Mercedes pour le montage des bus qui porteront l'étoile de la marque allemande, ce qui permettra à l'ex-Sonacome Algérie d'appréhender l'avenir sous de bons auspices. “C'est une décision qui a été prise depuis un certain temps dans le but d'acheter algérien et par ricochet encourager la production nationale”, fera remarquer le ministre. Un autre accord de partenariat est sur le point d'être finalisé. Il s'agit d'un projet portant sur une usine de montage des téléphériques et de tramways dont le siège sera implanté à Annaba. “Nous avons reçu des propositions d'un grand constructeur français de téléphériques. Nous sommes en phase de négociations”, précisera Amar Tou. Après avoir inspecté les travaux de la gare routière de Aïn Témouchent qui s'achèveront vers la fin du mois de juin prochain et procédé à la mise en service des 10 bus de l'Entreprise de transport urbain et suburbain (Etusat), l'hôte de Aïn Témouchent a présidé une rencontre qui s'est déroulée au siège de l'APW en présence des directeurs de l'exécutif de wilaya et des élus locaux, où il a présenté les grands axes du schéma de développement du transport ferroviaire en Algérie à l'horizon 2015. Après avoir connu une régression de près de 1100 km de chemin de fer entre 1962 et 1998 pour des raisons qui n'ont pas été citées, le réseau ferroviaire national a bénéficié d'un ambitieux programme de réhabilitation, à la faveur d'une nouvelle stratégie adoptée par le ministère des Transports, qui est d'une nécessité absolue pour l'économie nationale. Ainsi, à la fin de l'année 2008, la longueur du réseau des chemins de fer était de l'ordre de 1769 km avant de passer à 3919 km en 2011, toutes directions confondues, y compris les nouvelles lignes nouvellement créées, et à 10 600 km à l'horizon 2015, dont 2500 km de chemins de fer sont en cours de réalisation, alors que le reste du projet sera lancé dès cette année. Une double ligne électrique d'une vitesse de 220 km/h, qui prend le départ d'Oran vers Tlemcen via Oued Tlélat et Sidi Bel-Abbès, est prévue dans le schéma qui réserve à Aïn Témouchent une place de choix sur le plan du transport ferroviaire, puisque cette wilaya sera reliée via Béni Saf à Oran et Ghazaouet grâce à la réalisation d'une seconde ligne qui prendra le départ d'Oran. Quant à la gestion des nouvelles gares, qu'elles soient routières, ferroviaires ou intermodales, celle-ci sera confiée à Sogral, qui verra la création de plusieurs filières, selon le ministre des Transports. M. L