Les ministres Amar Ghoul et Chérif Rahmani, respectivement des Travaux publics et de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, ont présidé, hier à Blida, une journée d'information consacrée au lancement du projet de la pénétrante Nord-Sud qui reliera Alger à la future nouvelle ville d'El-Menaâ sur une distance de 1 013 km. Selon Amar Ghoul, même si certains tronçons de Djelfa, Laghouat et GhardaIa ont déjà connu un début d'exécution, il est question aujourd'hui de présenter l'axe le plus complexe du projet qui est le tronçon qui relie Chiffa à Berrouaghia, situé sur la RN1. Un tronçon, connu par ses reliefs très accidentés, sera un défi pour certaines entreprises publiques et privées qui ont été retenues pour participer à ce projet, qualifié du siècle après celui de l'autoroute Est-Ouest. Le tronçon en question, long d'une distance de plus de 80 km, compte 6 tunnels dont la longueur varie entre 200 et 1 859 mètres ainsi que 76 ouvrages d'art dont des viaducs géants. Selon le ministre, le choix a été difficile pour prendre une décision pareille. Il a, en outre, précisé que la RN1 continuerait d'être utilisée durant les travaux de la nouvelle autoroute. Après avoir cité les noms des entreprises retenues pour la réalisation du projet, Sapta, l'Engoa et l'Escec, une entreprise chinoise ainsi que des bureaux d'études nationaux et étrangers, Amar Ghoul lancera encore que “c'est un autre défi à lancer en Algérie, mais nous sommes prêts à le relever grâce à la participation de tous. Nous avons acquis une expérience à la faveur du mégaprojet de l'autoroute Est-Ouest. Aujourd'hui, l'Algérie, qui contient plus de 5 000 cadres spécialisés dans le domaine des travaux publics, est capable de réaliser ce genre de projet”. Si le ministre n'a pas donné le montant exact de la totalité du projet, il a cependant annoncé que pour le tronçon Chiffa-Berrouaghia, une enveloppe estimée à 85 milliards DA avait été dégagée alors que les délais de réalisation étaient de 36 mois pour chaque tronçon. Pour Amar Ghoul, ce projet est l'un des trois qui vont être lancés bientôt, comme la pénétrante qui prendra son départ d'Oran pour relier Bordj Badji-Mokhtar et le Mali en passant par Saïda-El Bayadh-Adrar alors que l'autre ira de Skikda jusqu'à Djanet et les frontières algéro-libyennes en passant par Constantine, Biskra. Pour sa part, Chérif Rahmani a estimé ce projet, qui a une dimension économique et sociale, va désenclaver ces régions. Il évoquera alors les gorges de la Chiffa qui abritent le plus grand parc national en Algérie. Toujours concernant le tracé de la pénétrante Nord-Sud, nous apprenons que toutes les contraintes (expropriations, enquêtes, recensements, transfert des réseaux) ont été levées par les wilayas concernées par le projet. K. F