"Le premier centre régional spécialisé dans la prise en charge des malades hémophiles et la formation de médecins spécialistes dans cette pathologie sera ouvert d'ici un mois au niveau du CHU Ibn Badis de Constantine", a déclaré le professeur Sidi Mansour, médecin chef du service hématologie de l'hôpital, à l'occasion d'une journée de formation organisée, avant-hier, par les laboratoires Novo Nordisk. Plusieurs thèmes ont été abordés durant cette journée de formation pour mieux comprendre ce qu'est l'hémophilie. Cette dernière est une maladie congénitale qui atteint les garçons dont le sang ne coagule pas ou très mal, suite au manque des facteurs 8 et 9. Il s'est agi également d'informations concernant la composition du sang, à quoi est dû le saignement, le mode de transmission de cette grave maladie, comment identifier un garçon hémophile... Le professeur, qui s'est étalé sur cette maladie et sa prise en charge dans notre pays, a précisé qu'elle a débuté durant les années 1990. Concernant le traitement qui s'avère très cher, le chef de service d'hématologie a annoncé que pour 150 patients hémophiles au niveau de son service l'année dernière, il est estimé à 15 milliards de centimes. Du côté des laboratoires à travers le territoire national, des recherches médicales pour le développement de produits dédiés à l'hémophilie sont en cours, et "grâce à ces efforts, le traitement au sein des CHU est disponible en qualité et quantité suffisante", toujours selon le professeur Sidi Mansour. Parmi ces laboratoires, Novo Nordisk, leader dans le domaine de l'hémophilie, a créé en 2005 la "Novo Nordisk haemophilia Foundation (NNHF)", qui a pour objectif l'amélioration de l'accès aux soins dans les pays en voie de développement, la formation des patients et leurs familles vis-à-vis de cette maladie et l'aide à la formation de la nouvelle génération des médecins spécialistes de l'hémophilie (Haemophilia Academy Algérie). Houda CHIED/Hamed BENSAIF