“Le président de la République a parlé de transparence. Mais où est la transparence avec cette loi organique pondue par un Parlement issu de la fraude et de la règle des quotas ?” s'est interrogé le président du FNA à l'occasion de son premier meeting de campagne. Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a entamé sa campagne électorale à partir de la wilaya d'Aïn Témouchent où il a animé, hier, un meeting populaire à la salle de spectacles attenante à la Maison de la culture. Dans son discours, l'orateur, qui a rappelé le contexte particulier du déroulement de cette échéance électorale avec la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance, s'est attaqué à tous ceux qui ont confisqué le pouvoir populaire depuis 50 ans. Il a saisi cette occasion pour déconseiller les électeurs à opter pour l'abstention mais à déclencher une véritable révolution pour le changement. “Rien ne sert de se venger. Car ce n'est pas dans l'intérêt du peuple ni de ceux des générations à venir. Le peuple s'est déjà vengé contre l'occupant, et ce, depuis l'ère de Massinissa et de Jugurtha. Le changement doit se faire par les élections pour s'attaquer à tous ceux qui ont nui au pays”, dira-t-il. Selon lui, dans ce pays, il y a ceux qui sont à l'abri de tout besoin alors que d'autres continuent de vivre dans la misère, le mépris et l'humiliation à la recherche d'un emploi pour préserver leur dignité et pouvoir participer à l'édification de leur pays. Aux militants et candidats du FNA, il conseillera d'éviter l'opportunisme et les fausses promesses, deux facteurs qui ont fait du mal au pays depuis un demi-siècle. Moussa Touati rappellera les engagements de son parti puisque, dira-t-il, le FNA veut réaliser un réel changement pour rendre la parole et le pouvoir au peuple loin de toutes fausses promesses illusionnistes. “C'est cela qui nous pousse à participer à ces élections malgré les manœuvres de ceux qui font et défont la politique nationale. Le président de la République a parlé de transparence. Où est la transparence avec cette loi organique pondue par un Parlement issu de la fraude et de la règle des quotas ?” s'est interrogé Moussa Touati, qui rappellera que “le pouvoir tentera de maîtriser le prochain Parlement pour qu'il n'y ait pas de majorité ou une forte opposition”. À l'issue de son discours, le président du FNA a déclaré à la presse qu'il n'avait à aucun moment craint les islamistes. “Ce que je crains, par contre, c'est surtout l'abstention.” M. L