Le chef du FJD rappelle au gouvernement ses engagements pour un scrutin transparent et met en garde contre des tentatives de fraude. Depuis Sidi Bel-Abbès où il a animé, mardi dernier, un meeting à la salle Adda-Boudjellal, devant quelques dizaines de fidèles, le président du Front pour la justice et le développement, Abdallah Djaballah, qui a tenu à présenter son parti et les principaux axes de son programme, a indiqué que le FDJ s'inspirait de la déclaration du 1er Novembre 1954 et de l'islam et que son programme était “porteur de toutes les solutions aux problèmes du citoyen et de la nation”. Pourtant, après l'ouverture du meeting par le récit de quelques versets coraniques, la voix a été directement donnée au président du FJD pour l'entame de son discours en zappant carrément l'hymne national. Les présents dans la salle ont estimé que ce manquement était incompatible avec le programme du parti qui se dit s'inspirer de la déclaration du 1er Novembre 1954. Le président du FJD a également indiqué que son programme comportait des réformes dans divers domaines et l'instauration d'une politique économique qui contribue au développement des secteurs de l'industrie et du commerce. À ce propos, Abdallah Djaballah a estimé qu'“aujourd'hui, l'Algérie ne possède pas une vraie politique économique et que notre économie est faible. Donc, nous pouvons dire que la situation est catastrophique, car 71% de nos produits alimentaires sont importés de l'étranger”. Sur le plan politique, il a expliqué que le programme du FJD était basé sur “la stabilité politique et sécuritaire et la consécration du pluralisme démocratique qui prévoit des garanties à l'exercice politique, et ce, tout en se référant à la législation et la loi”. Evoquant les réformes politiques, l'orateur a insisté sur la séparation des pouvoirs et la garantie des libertés, soutenant qu'“en Algérie, il existe un seul pouvoir qui prédomine sur tous les pouvoirs et à côté on a des fonctions législatives et judiciaires”, explique-t-il. Suite à cela, le président du Front pour la justice et le développement s'est attaqué à la politique menée depuis 50 ans et a douté de la crédibilité et de la transparence des différentes élections organisées depuis 1997. Il a, enfin, estimé que le rendez-vous électoral du 10 mai prochain constituait une occasion pour le changement et qui, selon lui, ne peut être opéré que par le Front pour la justice et le développement. Ainsi, tout en mettant devant leurs responsabilités les autorités de tenir leurs promesses quant à la liberté et l'intégrité du scrutin et le respect du choix du peuple, Abdallah Djaballah a appelé ses militants à la mobilisation et les citoyens pour une forte participation aux élections législatives, soulignant que “pour combattre la fraude, une surveillance rigoureuse et intensive des urnes du début jusqu'à la fin de l'opération de dépouillement”. A. B