Quelque 17 travailleurs de Cevital Béjaïa ont entamé, hier, une grève de la faim. Ils protestent contre leur licenciement, jugé “arbitraire” que leur a signifié la direction de l'entreprise. Le directeur des ressources humaines a indiqué que dans les décisions de licenciement, il a été précisé aux concernés qu'ils ont le droit de formuler un recours à la direction dans un délai de 8 jours, à partir de la réception de la décision ; le cachet de la poste faisant foi. “Contre toute attente, au lieu de formuler des recours, ils ont opté pour une grève de la faim”. Le DRH a rappelé que 27 travailleurs avaient fait l'objet de mesures conservatoires avant leur traduction devant le comité ad hoc de discipline. Dans la convocation, “on a tenu à préciser, a-t-il indiqué, qu'ils avaient la possibilité de se faire assister par une défense de leur choix”. La majorité a été assistée par un délégué du personnel au fait des événements. “Le comité ad hoc avait préparé au préalable un support de conduite des entretiens pour bénéficier d'un traitement identique et surtout équitable. C'est un document qui permet aussi la traçabilité et de consigner les réponses aux questions posées”. “On a préparé également un dossier de fond, qui comporte la liste des concernés, élaborée avec la participation des directions”, a souligné en outre notre interlocuteur. “Les rapports relatant les événements du 1er avril tels que vécus par les différentes structures : entraves et dépassements, impact sur le déroulement des activités, règlement intérieur, le document transmis par l'Inspection du travail rappelant le respect des dispositions règlementaires en matière de recours à un arrêt de travail concerné”. Dans le procès-verbal, finalisé et signé le 15 avril dernier par l'ensemble des membres du comité ad hoc de discipline, “on a préparé des décisions de licenciement à l'encontre de 17 personnes ; on a établi également des décisions de levée de suspensions pour les 10 autres ayant administré la preuve de leur non-implication dans le processus d'incitation au désordre.” B. B.