C'est au musée Kotama au centre-ville de Jijel que plus de 50 exposants se sont donné rendez-vous jeudi pour célébrer la 8e édition de la Fête de la fraise. Cette journée, qui a connu un afflux considérable de visiteurs, a été organisée par la direction de l'agriculture de la wilaya de Jijel en collaboration avec la Chambre d'agriculture. La Fête de la fraise se veut une opportunité aux agriculteurs pour faire connaître la production locale de la fraise. “Cette manifestation est une occasion de faire connaître au grand public nos produits, un espace d'échange entre les professionnels de cette filière et aussi une occasion pour participer au concours du meilleur producteur”, nous dira un exposant dans le hall du musée. En effet, la célébration de cette journée qui a fait la joie de toute la population connaîtra le concours du meilleur stand, le meilleur pâtissier et la meilleure production, selon les informations recueillies sur les lieux. “La superficie réservée à ce fruit est estimée à 160 hectares, ce qui nous donnera environ 50 000 quintaux de fraises, soit 300 quintaux par hectare”, nous dira le directeur de l'agriculture de la wilaya de Jijel, Abdelmadjid Chennafi. Le wali de Jijel, Ali Bedrici, lui aussi était présent sur les lieux de cette manifestation. Lors de sa tournée à travers les stands il s'est dit satisfait de la qualité de la fraise exposée. “Je suis très satisfait”, déclarera le premier responsable de la wilaya à Liberté. “Malgré les intempéries qu'a connues la wilaya de Jijel, ce fruit apprécié par les petits et les grands a connu une hausse remarquable dans la production… L'année passée, Jijel a enregistré 45 000 quintaux de fraises pour passer cette année à 48 000 quintaux”, ajoutera le wali. “Bien qu'elle soit classée en première position, la wilaya de Jijel connaît des obstacles dans la production de la fraise, en l'occurrence, la cherté des semences et le monopole de vente”, nous dira Ali Bedrici. Et d'ajouter : “Le problème de la cherté des semences se pose au niveau du ministère de l'Agriculture, et nous leur avons demandé de baisser les prix afin de permettre aux agriculteurs de se consacrer à cette activité aisément.” Le même responsable nous a également fait savoir que les autorités locales envisagent de faire un marché de vente en gros de fruits et légumes. Deux régions sont à l'étude, nous dira le wali, la première est située entre Achouat et Bazoul à l'est de Jijel et la deuxième à Beni Ahmed au sud-est du chef-lieu. En attendant l'ouverture de ce marché, la fraise reste toujours chère à Jijel, et ce, malgré l'augmentation de la production qu'a connue la wilaya cette année. Pour le consommateur ce fruit demeure un luxe difficile à se permettre. Mouloud SAOU/SMAIL M.