Lors d'un meeting animé jeudi à Oum El- Bouaghi, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale, M. Abdelaziz Belkhadem, a tenu un discours rassurant quant à la situation qui prévaut ces derniers temps au sein du parti. “Ce que vous entendez par-ci, par-là, rentre dans le cadre de la pratique démocratique à l'intérieur du FLN, puisque la pluralité d'opinions existait déjà au temps du parti unique”. Revenant sur les critères arrêtés, quant au choix des candidatures, il précisera que sa formation a innové en alliant compétence et pratique de responsabilité élective dans la confection des listes pour le scrutin du 10 mai. “Quand on vous dit que nous tablons sur ces compétences, cela veut dire évidemment que nous misons sur la continuité du message du FLN”, dira-t-il encore. Et d'ajouter plus loin : “L'Algérie aujourd'hui a 50 ans d'indépendance, il faut que les générations accèdent aux responsabilités politiques”. Belkhadem lancera aussi par la même occasion un message à ceux qui, selon lui, utilisent le “cheveu de Mouaouia”, précisant que le FLN va gagner les élections du 10 mai prochain et sera incontestablement la première force politique du pays, nous leur disons : “Le Front connaît ses enfants dans les moments difficiles.” Pour lui, le FLN dispose d'un réservoir de cadres de toutes les franges sociales. À l'adresse des autres partis politiques en lice pour les législatives, il demandera la teneur de leurs programmes qu'ils soumettent à l'arbitrage du peuple. Pour étayer son argumentaire, Belkhadem se complaît de raconter des anecdotes à l'assistance. Il dira en substance : “Dans une wilaya, sans citer de nom, où un chef de parti a animé un meeting, il lancera aux présents : “Si nous gagnons les élections, le ministre de l'Agriculture du prochain gouvernement sera de chez vous. Un autre chef de parti s'est engagé, en cas de victoire, à éradiquer la pauvreté. C'est dire que ces gens excellent uniquement à prononcer des discours sur les tribunes et rien d'autre. S'ils sont vraiment capables de réaliser ceci, nous voterons pour eux.” Revenant au sujet qui fait couler beaucoup d'encre depuis le début de cette campagne, la question de la chekara, en l'occurrence, le premier responsable du FLN martèlera, sous un tonnerre d'ovations des militants et des sympathisants du parti : “L'Algérien a sa fierté, il ne se laissera pas traîner par l'argent.” Dans le même sillage, il plaidera encore que dans les années à venir, des organes de contrôle seront mis en place pour démasquer les dépravés et les corrompus. La dépravation, devait-il expliquer, n'est pas seulement liée à la corruption, au détournement des deniers ou au favoritisme, elle est aussi l'usage du pouvoir pour protéger l'argent illégal, faisant savoir que “des gens veulent être députés uniquement pour préserver leurs intérêts”. À la fin, il lancera un appel aux militants de poursuivre la campagne à travers le travail de proximité. B N