Résumé : lorsqu'elle tente de joindre son mari, le portable est toujours fermé. Elle appelle à la maison et c'est sa belle-mère qui répond, lui crachant son venin. D'après elle, Madjid est venu raconter à Fethi ce qui s'est passé. Ibtissem voudrait s'expliquer avec lui mais il demeure injoignable. Elle n'ose pas appeler chez ses parents, imaginant leur peine et leur déception. Au bureau, on supporte sa mauvaise humeur. Les employés semblent compréhensifs. Un jour, elle convoque sa secrétaire, pour savoir… Ibtissem n'en croit pas ses oreilles. Comment se fait-il que les autres soient au courant et pas elle ? Ce que lui raconte sa secrétaire la surprend et la laisse pensive pendant un long moment. Sa secrétaire Meriem remarque son air absent et peiné. Embarrassée de lui avoir appris ces mauvaises nouvelles, elle n'attend qu'un signe pour quitter le bureau. -Depuis quand savez-vous Meriem ? -Le jour même de votre arrivée, répond-elle. Je croyais que vous étiez au courant … -Non … Annulez tous les rendez-vous, lui dit Ibtissem. Je m'absente pendant quelques jours ! -Bien Madame ! … Est-ce tout ? -Oui, du moins pour l'instant … Dès que sa secrétaire sort du bureau, elle compose le numéro de téléphone de ses parents. C'est son père qui lui répond. Elle prend des nouvelles de leur santé, puis le questionne. Mais il ne répond que vaguement. -Pourquoi n'appelles-tu pas chez toi ? -Je suis en froid avec eux … Je sais que j'en suis responsable, avoue Ibtissem. C'est pourquoi je préfère apprendre le tout par vous … Où est maman ? Hacène semble hésiter. Elle ne le croit pas quand il lui répond. -Elle est sortie faire des achats … -À quelle heure la trouverais-je ? J'ai besoin de lui parler papa, insiste Ibtissem. Dis-lui que je l'ai appelée … Je le referais dans une heure … Papa, pourquoi ais-je l'impression que tu me caches des choses ? Mais il lui assure que non. Pourtant quand elle raccroche, elle ne le croit toujours pas. D'après sa secrétaire, sa belle-mère a été victime d'un accident. Cela pourrait expliquer pourquoi personne ne répond quand elle appelle chez eux. Elle en veut à son mari. Malgré la crise qu'ils traversaient, il aurait pu la mettre au courant. Ibtissem se demande quand cela était arrivé, pourquoi son père faisait tant de mystère. Lorsqu'elle rappelle un peu plus tard, sa mère n'est pas encore rentrée. Au troisième appel, elle est chez la voisine. Elle comprend que son père ne lui dira jamais où elle est. Et cela l'inquiète au plus haut point. Peut être que sa mère est gravement malade et qu'il n'ose pas le lui dire. Ibtissem charge son chauffeur d'aller lui acheter un billet d'avion en partance pour Alger. Entre temps, elle met de l'ordre dans ses papiers qui couvrent une grande partie du bureau. Elle ne le fait pas pour s'occuper mais son esprit est tout à ce qu'elle a appris depuis le matin. Elle a beau réfléchir, elle ne comprend pas pourquoi son père fait tant de mystère, pourquoi personne ne l'a mise au courant de l'accident de sa belle-mère, pourquoi sa mère n'est jamais là pour répondre. Et c'est pour avoir des réponses à toutes ces questions qu'elle a décidé de partir à Alger. Le chauffeur revient au bout d'un quart d'heure. Ibtissem part sans avoir terminé le rangement qu'elle avait commencé quelques minutes plus tôt, et sans donner d'instructions à sa secrétaire. L'attente à l'aéroport lui paraît interminable. Le voyage Oran-Alger aussi. Tout semble ne pas vouloir finir. Comme ses angoisses. Il est près de dix-huit heures quand elle arrive chez ses parents. Ces derniers ne sont pas là. Elle s'adresse à leur voisine du palier. -Ibtissem ! … Mais que fais-tu ici ? -Je n'arrive pas à joindre mes parents … Tu ne sais pas où est maman ? D'habitude, à cette heure-ci, elle prépare le dîner, soupire Ibtissem, fatiguée au point d'avoir le vertige, rongée par l'inquiétude. -Je … Tu n'es pas au courant ? … Je suis désolée Ibtissem que ce soit à moi de le faire … Mais pourquoi ne t'ont-ils pas mise au courant ? - À propos de quoi ?s'écrie Ibtissem. Pourquoi es-tu désolée ? Qu'est-il arrivé après mon départ ? La voisine la prend par le bras et la prie d'entrer. Elle la mène au salon et s'assoie avec elle. Ibtissem est livide. La situation est encore plus grave qu'elle ne l'avait imaginée. Khadidja avait beaucoup de peine. Cela se lisait sur son visage. Ibtissem la prie de lui dire ce qui se passe… (À suivre) A. K. Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus : [email protected]