La direction de la réglementation et de l'administration générale d'Oran a pris le taureau par les cornes avec des mesures d'assainissement de 3630 associations listées par ses services. Ce sont 2940 associations qui ont été radiées. L'opération a été réalisée en deux étapes. La première a touché 690 associations et la seconde 1564. Les associations radiées ont prouvé leur inaction, voire même leur inexistence sur le terrain. Ces derniers jours, les communes de la wilaya d'Oran épluchent les bilans des associations restantes pour une éventuelle délibération de subvention de 3% du budget communal. Le maire d'Oued Tlélat a été le premier à mettre sous la loupe le bilan financier et moral de chaque association. La surprise fut de taille. “Sur les 8 associations, nous avons trouvé qu'une association sportive spécialisée dans les tournois mais non affiliée à une compétition officielle ou à une ligue sportive officielle. La deuxième offre à ses encadreurs des indemnités de professionnels. La troisième participe dans une autre wilaya du pays. La quatrième joue chaque année pour la relégation. Bref ! C'est inacceptable. Du coup, l'APC a réduit les sommes octroyées de plusieurs associations défaillantes au profit de celles qui activent”, dira un élu. En effet, le maire semble prendre au sérieux les dernières mesures de la wilaya inspirées par le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, concernant la gestion des associations qui, à la longue, se sont transformées en une succursale pour arrondir les fins de mois d'un grand nombre de présidents et trésoriers. “Les subventions octroyées aux associations sportives et culturelles sont devenues une source de richesse pour certains. Des millions de dinars du contribuable oranais sont dépensés sans aucun contrôle fiscal. Les bilans présentés méritent plus de rigueur”, fait savoir un sportif. D'autre part, des associations considérées comme illégales par la DJS (direction de la jeunesse et des sports) et qui n'ont reçu aucune aide de sa part reçoivent de l'argent de leur commune. “Franchement, je n'ai rien compris. D'un côté, la DJS affirme que cette association que vous citez est illégale et n'a reçu aucun sou de sa part depuis plusieurs années, et d'un autre l'APC d'Oued Tlélat lui octroie chaque année des millions de centimes”, s'interroge un citoyen avisé, membre d'une association sportive de boules. à noter que les associations à caractère social méritent plus d'aide, surtout à l'occasion de la rentrée scolaire, les fêtes de l'Aïd, le mois de ramadhan et même pour la restauration des SDF durant toute l'année. C'est un vœu pieu d'un grand nombre de bénévoles. N B