L'Entente de Sétif est depuis hier le champion d'Algérie 2012 après sa victoire devant le CSC et la défaite de l'USM Alger à Chlef. Après avoir remporté la Dame Coupe, il y a quelques jours, les Sétifiens ont enchaîné hier avec le titre et réalisé du coup le doublé, le second dans l'histoire du club cher au feu Mokhtar Aribi après celui remporté en 1968. Sans passer par le round d'observations, les Sétifiens passent à l'abordage. À la 11', Nadji est tout près de trouver le chemin des filets de Daïf, toutefois, sa reprise de la tête effleure le montant gauche. Sur leur lancée, les Ententistes vont se procurer d'autres opportunités d'ouvrir la marque. Djabou bien lancé par Benmoussa se retrouve seul face à Daïf, toutefois il buta sur ce dernier qui sauva son équipe d'un but tout fait (17'). Et ce n'est pas fini. Djabou, encore lui, dans l'une de ses œuvres efface deux défenseurs avant qu'il ne voit sa passe pour Nadji dégager in extremis en corner (24'). À la demi-heure de jeu, ce diable de Djabou se saisit du cuir avant que, cette fois, sa frappe n'aille mourir sur la transversale des bois des Sanafir. Alors qu'on attendait l'ouverture du score des locaux, ce sont les gars de Cirta qui surprennent tout le monde en trouvant les filets de Benhamou. Sur un contre rapide, Dahmane, étrangement seul au second poteau, reprend de la tête un centre de Mekaoui pour le placer hors de la portée de Benhamou (34'). Piqué au vif par cette réalisation, les poulains du coach Alain Geiger répliquent. Gourmi à la 38', est tout près de remettre les pendules à l'heure cependant son heading percute encore une fois le montant gauche qui sauve encore les Sanafir (38'). Dans le temps additionnel, Benmoussa sur un coup franc direct oblige Daïf à boxer le cuir pour dégager le danger. Au retour des vestiaires, les Sétifiens reviennent à la charge et ne tardent pas à égaliser par Lemaïci qui trompe son gardien de but en voulant dégager un coup direct de Hachoud (51'). Une égalisation qui libère les locaux qui vont alors accentuer leur domination en exerçant un pressing terrible sur l'arrière-garde constantinoise. Et ce n'est que logiquement que Benmoussa parvint à donner l'avantage à son équipe en doublant la mise grâce au penalty accordé par l'arbitre Zerrouki, alors qu'au même moment, ou presque, les Chélifiens avaient ouvert le score devant l'USM Alger : l'un des concurrents directs des aigles noirs dans la course au titre. C'est dire combien était la joie des milliers de fans présents dans les travées du stade du 8 mai 1945 qui ont commencé alors a scander le fameux refrain “campionné, campionné”. Amoindris à dix, après l'expulsion de Djilali, les Sanafir, qui donnaient l'impression d'avoir perdu le contrôle du match, ne vont pas tarder pour encaisser un troisième but signé Djabou, lequel conclut un excellent travail en solo d'un tir à ras de terre qui laissa aucune chance à Daïf qui s'est contenté d'aller ramasser le cuir des fonds de ses filets. On jouait alors la 70'. Un but qui sera suivi par une seconde expulsion du match à savoir celle de Djabou pour cumul de cartons, même s'il faut dire, à ce titre, que le maître à jouer sétifien ne méritait par cette sanction. L'addition aurait pu être plus salée si le tir de Benmoussa n'avait pas trouvé Daïf qui aura sauvé son équipe d'une véritable correction. Mais, ce dernier s'avoua vaincu sur une frappe terrible de Cyril qui corsa la note et annonça la grande fête à la capitale des Hauts-Plateaux. À la fin du match, Bouguerra réduit la marque. F.R