Si les Algérois commencent à s'habituer au bruit quotidien de l'hélico qui, par intermittence, survole leur ciel, rares en revanche sont ceux qui ont une idée précise sur l'organisation d'un vol a priori banal, mais dont les données sont d'une importance capitale pour la sécurité des citoyens. La journée d'information organisée mercredi dernier par la DGSN au profit des médias a permis de lever le voile en pénétrant cette structure, en l'occurrence l'Unité aérienne de la sûreté nationale (UASN) de Dar El-Beïda dont la création est relativement récente (2003). On ne peut en effet imaginer tout le travail derrière lequel est mobilisée une armada d'hommes, spécialisés chacun dans son domaine, pour permettre à un Ecureuil d'effectuer une mission de surveillance du trafic routier, de suivre des véhicules suspects, de procéder à une évacuation urgente ou encore d'intervenir sur les lieux des opérations lors des manifestations publiques. En guides, le commissaire divisionnaire, Djamel Younsi, directeur de l'UASN, du pilote au grade de commissaire, Abdelhamid Messaoudi ainsi qu'une pléiade de techniciens nous prodiguent les informations ayant trait au fonctionnement de cette unité, véritable fleuron technologique qui n'a rien à envier à ce possèdent les pays à la pointe du progrès. L'unité dispose de deux catégories de personnels : le personnel naviguant composé de 8 pilotes et 11 observateurs aériens qui ont été formés dans des écoles à l'étranger, le personnel technique en opérations aériennes est composé de 3 ingénieurs dont une femme est chargé de la mise en œuvre des hélicoptères, de 11 opérateurs sol qualifiés. Ils sont chargés de l'exploitation et de la maintenance du système de télésurveillance héliporté. Quant au personnel technique en maintenance aéronautique, il est composé de 28 techniciens moteur-cellule, de 16 techniciens en avionique et de 6 aides-techniciens. Les moyens matériels se composent de 4 hélicoptères de type Eurocopter AS 355N dont deux équipés de caméras Wescam 16 S 1000 et deux autres destinés au transport d'éléments d'intervention pour assurer la transmission vidéo en temps réel est composé d'une station de longue portée, 160 km, d'une station de moyenne portée, 50 km embarquée à bord et d'une station de courte portée, 10 km, montée sur sac à dos. Un autre outil et non des moindres est l'intégration du système de lecture automatique des plaques d'immatriculation sur le système de caméra embarquée sur les hélicoptères. Il permet en effet de contrôler en moyenne 888 véhicules par jour. à titre indicatif, 155 véhicules ont été récupérés grâce à ce système entre mai 2010 et mai 2012. à ce matériel s'ajoute une logistique à terre composée de camions-citernes et camions anti-incendie. En 2011, les activités de l'unité se sont concentrées sur les différents mouvements de foule, les manifestations sportives, la réglementation routière, les visites officielles, le transport de matériels et les accompagnements et escortes. Appelée à jouer l'un des rôles prépondérants dans la nouvelle politique de modernisation du corps préconisé par la DGSN, cette unité sera renforcée dans les tout prochains jours par l'acquisition de 10 nouveaux appareils de type Agusta A 109 LUH de fabrication italienne. Par ailleurs, 25 pilotes et 25 techniciens viendront renforcer les rangs de cette unité à l'horizon 2014/2015. L'unité a été dotée au début de cette année de deux stations de transmission vidéo en temps réel pour assurer la couverture optimale de la capitale. Quatre autres stations sont attendues en 2014 destinées aux unités régionales Est et Ouest. A F