Les deux kamikazes qui se sont fait exploser, le 4 mars à bord d'une Toyota Station devant le groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Tamanrasset, sont des ressortissants maliens, apprend-on de sources sûres. Cette identification a été rendue possible grâce aux analyses d'acide désoxyribonucléique (ADN) effectuées par les enquêteurs sur la chair humaine déchiquetée suite à la déflagration et l'échange d'informations avec les services de sécurité maliens, expliquent les mêmes sources. Ils appartiennent au Mouvement unicité et jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) qui a revendiqué l'attentat. Une nouvelle donne qui a poussé le général-major Ahmed Bousteila, commandant de la Gendarmerie nationale, à renforcer ses unités en moyens humains et matériels dans cette région du sud du pays qui, faut-il le souligner, n'a jamais connu d'attentat terroriste. «Pour une meilleure couverture des frontières algériennes avec la Libye, le Mali et le Niger, des hélicoptères de dernière technologie ont été mis à la disposition de la Gendarmerie nationale qui garde les frontières (GGF)», a révélé le chargé de la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud. Cette décision a été prise au terme de la réunion du patron de la gendarmerie avec l'ensemble des chefs de section des gendarmes gardes-frontières (GGF), des sections de sécurité et d'intervention (SSI), et groupes d'intervention et de recherche (GIR) relevant du groupement de la wilaya de Tamanrasset. Il s'agit d'une dizaine d'hélicoptères de type AgustaWestland 109 LUH. La variante LUH (Light Utility Helicopter) a une capacité de 7 passagers et un équipage de 2 pilotes. Cet hélicoptère transporteur de troupes est venu remplacer le légendaire Mi2 Hoplite retiré de la circulation depuis quelques années. Son lancement compliquera la mission des groupes armés en activité au niveau des frontières de cette région du Sahara, notamment en matière de circulation et d'approvisionnement en armes.