Prochaine libération de Abassi Madani et de Ali Benhadj, nouveau round de négociations avec Hassan Hattab, chef du GSPC, organisation terroriste. Ces informations rapportées par le quotidien arabophone El Jil, il y a deux jours, seraient, si elles venaient à être confirmées, un début de réponse pour ceux qui n'ont pas cessé de s'interroger sur le contenu que voulait donner Abdelaziz Bouteflika à son projet de concorde nationale. Bien que leurs peines d'emprisonnement tirent à leur fin, la libération précoce des anciens dirigeants du parti dissous pourrait représenter un signal fort du président de la République en direction de la mouvance islamiste qu'il tente d'ailleurs de séduire, en prévision du prochain scrutin présidentiel. Lui, à qui on prête l'intention de briguer un second mandat à la première magistrature, compte bien s'allier les partisans de la réconciliation qui, depuis quelque temps, font un forcing pour la libération des deux responsables de l'ex-FIS. Tout récemment, des membres de deux organisations affiliées à ce qu'on appelle “la famille révolutionnaire”, la CNEC et l'ONEC, ont rencontré à l'hôtel Essafir l'oncle de Ali Benhadj. L'objectif est toujours la libération des détenus islamistes. L'initiative n'a pas tardé à être relayée par une autre action menée par des personnalités nationales et des oulémas islamistes. Ces derniers ont adressé le 30 octobre dernier une lettre à Bouteflika dans laquelle ils affirment que “les deux détentions sont abusives et contredisent certaines conventions ratifiées par l'Algérie relatives au respect des droits de l'homme”. Mais au début de toute cette agitation, c'est la direction du parti dissous à l'étranger qui a demandé, à la fin du mois de septembre dernier, la libération de Abassi Madani qui, selon elle, est “gravement malade”, et de Ali Benhadj. En effet, l'exécutif de l'ex-FIS à l'étranger qui a sollicité l'intervention des oulémas musulmans, plutôt des islamistes, ne s'arrête pas seulement à cette revendication. Son objectif à travers toute la mobilisation de ses soutiens ces derniers jours est son retour à la légalité à l'ombre de la concorde nationale dont les contours se dessinent au fil des jours. S. R. Le MSP appelle à des législatives partielles en Kabylie • Le MSP a appelé, à l'issue d'une réunion de son bureau exécutif, lundi dernier, à la tenue d'élections législatives partielles en Kabylie, une région où “les élections n'ont pas eu lieu” et qui reste sans “véritables représentants”, a indiqué le parti de Nahnah, dans un communiqué. Le MSP a estimé que la logique électorale qui a conduit à la programmation d'élections locales partielles en Kabylie est la même et doit par conséquent s'appliquer également pour les législatives. Ce parti a dénoncé la décision du ministère de l'Intérieur de reporter la date des élections locales en Kabylie “sans consulter les partis politiques concernés” par cette opération. R. N.