Après le discours de Abassi Madani sur Al-Jazira L'ANP tance Bouteflika et Zerhouni Des sources militaires citées par le quotidien El Khabar, démentent par ailleurs avoir reçu un quelconque texte de Abassi Madani, et encore moins l'avoir rencontré. Le quotidien arabophone El Khabar a livré, dans son édition d'hier, une information attestant que les déclarations de Abassi Madani, diffusées récemment sur la chaîne qatarie Al-Djazira, ne sont que pures affabulations au regard des hauts officiers de l'ANP. Le numéro 1 du Fis dissous avait annoncé qu'il avait envoyé aux responsables de l'armée algérienne un document dans lequel était exposée sa vision de sortie de la crise de l'Algérie et sa disposition à appeler les groupes terroristes à suspendre leur activisme. Il a évidemment conditionné “son aide” par la mise en œuvre rapide de certaines mesures que devront prendre les autorités algériennes, telles que la levée de l'état d'urgence, la libération des détenus islamistes… Il a affirmé que les dirigeants de l'ANP ne lui ont donné jusqu'alors que des réponses verbales à ses sollicitations. Citant une source interne au ministère de la Défense nationale, le journaliste d'El Khabar a rapporté que l'ANP n'a, à aucun moment, été en contact avec Abassi Madani et n'a absolument rien reçu de sa part. Plus important encore, l'interlocuteur du journaliste a marqué nettement sa réprobation quant à l'autorisation qui a permis à Abassi Madani de quitter le territoire national, malgré les interdits prononcés contre lui par le Tribunal militaire de Blida à l'expiration de sa peine privative de liberté, le 2 juillet dernier. En vertu de ces restrictions, qu'il a dûment approuvées par écrit, Abassi Madani, au même titre que Ali Benhadj, n'a pas le droit de quitter l'Algérie, encore moins de s'exprimer publiquement sur des questions politiques pendant une période déterminée. “Que les parties qui ont aidé Abassi Madani à quitter le sol algérien assument leurs responsabilités dans le cadre des prérogatives de leurs institutions”, a indiqué la source d'El Khabar. Il est clair que l'allusion est faite au président de la République qui a accédé à la requête du président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l'Homme, Farouk Ksentini. Celui-ci a plaidé la cause de Abassi Madani qui souhaitait récupérer son passeport afin de pouvoir se rendre en Malaisie, officiellement pour subir des soins. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales est aussi impliqué dans cette affaire, en ce sens que c'est lui qui a levé l'interdiction de quitter l'Algérie qui pesait sur le leader du FIS dissous. R. N.