Nous poursuivons aujourd'hui la suite de notre présentation de l'expérience de développement en Chine. Dans la précédente contribution, nous avons commencé l'énumération des instruments de réalisation de ce fort taux de croissance durable sur le long terme. Voici les autres instruments de cette réussite. La politique de la “porte ouverte” et les “zones économiques spéciales” pour l'attrait des investissements directs étrangers (IDE) et la promotion des exportations. La Chine est la 2e destination des IDE après les USA. Il faut noter que 40% de ces IDE viennent de la diaspora chinoise à l'étranger. Les investissements importants dans les infrastructures pour faciliter la mobilité des facteurs et l'efficacité de la logistique. Le gouvernement chinois a lancé un programme d'investissement de 800 milliards US$ en 10 ans. L'engagement puissant du gouvernement chinois dans la formation des cadres gestionnaires. Dans la première étape, les universités ont été instruites pour la création de 30 Business Schools. Après l'évaluation de cette première expérience, l'instruction a été généralisée à l'ensemble des universités pour délivrer 40 000 diplômes Maîtrise en Administration des Affaires (MBA) par an ! L'adhésion à l'OMC en 2001. Les résultats sont tangibles : Taux annuel moyen de croissance économique : 9,3% en 1978-1994, 9,8% en 1991-2001. Mais ce qui est intéressant c'est d'observer la structure de la contribution des facteurs à cette croissance ! Sur la période de démarrage 1978-1994, la Chine a enregistré un taux annuel moyen de croissance économique de 9,3% ; selon l'apport suivant des facteurs : Contribution du capital : 45,2% ; contribution du travail : 12,8% ; productivité totale des facteurs (productivité) : 41,6%. Ce sont le capital (équipement en machine) et la productivité (mode de combinaison du capital et du travail soit progrès technologique) qui ont le plus contribué à la croissance (86,8%). Le PIB par habitant évolue comme suit : $ 890 en 2001 ; $ 3700 en 2009 et $ 13 000 en 2020 pour une population de 1,3 milliard d'habitants. Un travail intéressant, c'est d'étudier les changements dans les modèles de consommations lorsque le revenu passe de $ 4 000 à $ 13 000 pour quelles opportunités et quels créneaux (ou niches) de marché ? à jeudi prochain pour la suite de notre analyse. Entre-temps débattons des meilleurs moyens d'avancer vers un avenir de progrès et de prospérité pour tous les Algériens. à la tentation du pessimisme opposons la nécessité de l'optimisme ! A. B.