La maison du parc naturel de Tlemcen, qui gère 8225 ha de forêts et dont l'une des missions principales est d'assurer la protection des milieux naturels, abrite depuis mardi et pour quatre jours un colloque international sur l'océanographie et la climatologie et un festival des produits du terroir, organisés par la ligue des activités scientifiques et techniques de jeunes de Tlemcen, sous le thème “Ensemble, agissons pour la forêt et le développement durable”. Ont été associés aux travaux qui se sont déroulés en séances plénières et en ateliers, des professeurs et ingénieurs venus de plusieurs universités algériennes ainsi que des intervenants invités du Maroc, de Tunisie, d'Espagne et de France. Le directeur du parc national, Kazi Sidi Mohamed, a souligné devant les congressistes que “cette rencontre, qui coïncide avec la Journée internationale de la biodiversité, a notamment pour but de veiller à la réussite du développement durable et de l'aménagement du territoire avec la nécessité de mieux intégrer la valorisation des produits du terroir de notre pays”. Il s'est par ailleurs inquiété de “la perte permanente du couvert forestier, et sa dégradation d'une manière alarmante est due principalement à l'action de l'homme”, ajoutant que “si les forêts continuent de subir les pressions actuelles, la planète et ses habitants en souffriront davantage à la suite de l'épuisement de cette ressource indispensable à la vie”. Les premières conférences suivies de débats ont porté sur “la gouvernance forestière en Algérie : un véritable outil de développement durable”, “les forêts modèles comme outil de gouvernance participative”, “l'amélioration des conditions de vie en réduisant les risques environnementaux dans des zones rurales vulnérables par sa dépendance des ressources naturelles dans des zones écologiquement sensibles en Algérie, Maroc, Tunisie, Mauritanie et Sénégal”, “forêt et ruralité : un espace en commun pour un développement durable”, “communication, information, sensibilisation, éducation : sources d'une meilleure gestion des ressources bioclimatiques et étages de végétation dans le massif de Guezoul de Tiaret”, “les filières courtes comme facteur de développement durable : une alternative commerciale durable”, “identification des contraintes entravant le développement durable de l'espace forestier des zones arides en Algérie”. À noter que la ligue des activités scientifiques de Tlemcen, malgré ses moyens humains et financiers limités, a déjà organisé depuis 2009, date de sa création, des rencontres inter-lycées, des expositions à caractère scientifique, des opérations de reboisement dans le cadre du programme des Nations unies et a participé à la seconde rencontre arabe sur l'astronomie à Constantine, à un symposium sur la culture environnementale à Madrid, au camp scientifique de jeunes à Tunis, au village national des petits débrouillards à Tizi Ouzou, à la rencontre de Constantine sur le meilleur travail audiovisuel. Ses adhérents ont pris part à de nombreux concours culturels en Algérie et à l'étranger. B. A