Mohamed Mecherara a défendu hier le coach national, Vahid Halilhodzic, en estimant que celui-ci se donne à fond dans sa mission à la tête de la barre technique des Verts au moment où on parle de son probable départ au vu des offres alléchantes qu'il a reçues ces derniers temps et qu'il a révélé, d'ailleurs, au cours de la conférence de presse qu'il a tenue jeudi dernier au stade Mustapha-Tchaker à Blida. “Il (Vahid) est vraiment bien dans sa peau. Sincèrement, il se donne à fond pour le challenge qu'il a pris en prenant les destinées de la barre technique de l'équipe nationale de football. Il avait envie de venir. Il a une certaine autorité naturelle et impose la rigueur à tous les niveaux que ce soit avec les joueurs, le staff avec lequel il travaille et même dans ses rapports avec la Fédération algérienne de football. C'est également un homme très franc, courageux et ambitieux”, a-t-il dit sur ce point. Abordant le rôle de la DNCG qu'il préside, l'ancien premier responsable de la défunte Ligue nationale de football a affirmé que l'organe qu'il dirige a pour mission de veiller à une transparence financière au niveau des clubs. “La DNCG est un organe qui a été mis en place par la FAF. Elle est composée de deux commissions à savoir une commission de contrôle des clubs présidée par un commissaire aux comptes et la commission d'appel que je préside moi-même. C'est en fait, une commission qui veille à la transparence financière. Elle a également pour mission des contrôles à effectuer aux niveaux des clubs notamment sur le plan des finances. Ladite commission a déjà entamé son travail avec les bilans de l'exercice 2010. Malheureusement, une dizaine de clubs n'ont pas fait le travail que nous leur avons demandé”, a-t-il souligné et d'ajouter que “cette commission n'a pas été installée pour attaquer les clubs, bien au contraire elle a été créée pour les aider comme c'est le cas en France. Il faut dire aussi que chez les clubs algériens, il y a une absence totale de compétences censées gérer de tels aspects. Mis à part, en effet, l'USMA, qui est très bien structurée, la gestion de tous les autres clubs de notre championnat se focalise sur une seule personne”, a-t-il fait savoir non sans lancer un appel aux dirigeants d'aller chercher les compétences en dehors des clubs en recrutant, dit-il, des universitaires qui, avec un encadrement de la LFP, pourront apporter beaucoup de bien à la gestion des équipes et, du coup, développer les ressources financières, en citant l'exemple de l'exploitation de la marque des équipes qui pourra, selon lui, générer des entrées en matière d'argent. Concernant le plafonnement des salaires des joueurs, l'invité de l'émission Football Magazine a estimé que sur ce volet l'anarchie est de mise car, dit-il, en dépit des efforts que fournissent les instances du football algérien “on est loin de ce qui se fait un peu partout dans le monde” et d'ajouter “il y a quelques années, nous avons établi une charte concernant ce paramètre mais, hélas, aucun club ne l'a appliquée”, avant de faire un constat noir sur le professionnalisme en Algérie : “Pour tout vous dire et pour le moment, c'est-à-dire depuis le lancement du professionnalisme en Algérie, il y a de celà deux ans, aucun club algérien ne possède une licence professionnelle”, a-t-il précisé un peu plus loin. Enfin, Mecherara a indiqué que trois réunions sont programmées prochainement avec les présidents des clubs de Ligue 1 et 2 au niveau des trois grandes régions du pays, à savoir le Centre, l'Est et l'Ouest, et ce, afin d'expliquer le véritable rôle de la DNGC. F.R.