Près de cent calligraphes, algériens et étrangers, participent au 4e festival culturel international de calligraphie, ouvert mardi à Alger. Des artistes d'Algérie et de vingt pays étrangers exposent leurs calligraphies au Musée national de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie (palais Mustapha-Pacha, Alger), jusqu'au 7 juin. L'ouverture de cette manifestation culturelle dont l'objectif est de faire mieux connaître la calligraphie, cet art ancré dans la tradition à la fois littéraire et spirituelle, s'est déroulée en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi. Des versets coraniques, des couplets tirés de la poésie soufie, des extraits de citations arabes anciennes ainsi que des lettres et des mots arabes isolés, sont calligraphiés dans l'ensemble des tableaux avec de l'encre de Chine noir, notamment, et parfois avec du doré, de la gouache et tout un mixage de techniques. Les œuvres exposées, de par leur variété, permettent au visiteur de voyager au cœur de la langue arabe en (re)découvrant sa richesse et la fluidité de ses lettres. Elles le transporte aussi entre deux mondes, l'ancien et le contemporain. Les styles largement présents dans les calligraphies, réalisées par des artistes en provenance de différents horizons (Azerbaïdjan, Bangladesh, Bosnie, Iran, Maroc, Pakistan, Tunisie, Turquie, Syrie, Egypte et autres) sont le "Maghribi", le "Koufi" et le "Farissi". Par ailleurs, un rayon a été consacré à la calligraphie asiatique, représentée par la Chine et le Japon. Outre l'exposition des œuvres, le programme du festival comporte des conférences autour de l'art de la calligraphie ainsi que des ateliers thématiques au profit des calligraphes amateurs.