Des journées consacrées à l'art contemporain auxquelles prendront part plus de 80 artistes de divers pays. Au-delà du programme artistique, le volet pédagogique est également présent. La notion ou l'appellation d'art contemporain est tout d'abord une notion relevant du domaine de l'histoire. Cela signifie également “la simultanéité entre deux choses. Donc est contemporain ce qui est dans le même temps que le sujet” . Une pratique qui est en transgression vis-à-vis du passé. Une manière d'affirmer et d'assumer une indépendance par rapport “aux arts dits "classiques", aux "beaux-arts" et à ses catégories (peinture, sculpture, etc.), mais aussi face à l'art moderne”. Une rupture qui se veut une ouverture sur d'autres propositions, d'autres formes. Différents pays s'inscrivent dans cette optique. L'Algérie n'est pas en reste. Si la capitale, Alger, jouit et bénéficie d'un festival international dédié à cet art, l'on a constaté que depuis plus de deux ans, les villes de l'Ouest algérien sont sur le devant de la scène culturelle algérienne, surtout dans le domaine de l'art contemporain (la Biennale d'Oran qui est à sa deuxième édition, les Rencontres pédagogiques sur l'art contemporain de Mostaganem…). Une discipline qui connaît un engouement certain de la population de cette région. À cet effet, l'école régionale des beaux-arts de Mostaganem, en partenariat avec la direction de la culture de cette ville, organise la première édition de “Mostart”. Une manifestation consacrée à l'art contemporain du 8 au 11 juin 2012. Ces journées, selon M. Adlane Djefel, enseignant, artiste peintre, coordinateur des études dans cette école et membre du comité d'organisation, “sont une rencontre d'art contemporain internationale, dans la continuité des deux sessions des rencontres pédagogiques de Mostaganem”. Au départ, les organisateurs voulaient en faire un festival, mais ils ont préféré, pour des raisons pratiques, en faire des journées appelées “Mostart”. Un jeu de mots qui met en exergue la ville qui accueille l'événement et la discipline en question. Afin que cette expression artistique revête un cachet spécial, la participation a été ouverte à l'échelle internationale avec le Maroc, la Tunisie, probablement la Mauritanie, la France, la Palestine, le Yémen, la Jordanie. Quant à la présence nationale, l'on constate qu'elle est en force. Des professionnels, ainsi que des étudiants seront présents. La jeune création va côtoyer les anciens, ou les doyens qui mettront à leur disposition leur expérience, leur savoir et savoir-faire. Outre les expositions, des workshops, des conférences-débats (animés par des spécialistes à l'image de Jaoudet Gassouma, Dalila Morcly, Ali El-Hadj Tahar…), des projections ainsi que des projets de fresques sont programmées tout au long des journées Mostart. Elles “vont permettre aux jeunes artistes de la région, qui ne peuvent se déplacer, d'accéder aux nouveautés et aux informations en matière d'art contemporain. On leur ramène tout à eux”, nous a déclaré M. Djefel. Pour rappel, les ateliers se dérouleront au niveau de l'école régionale des beaux-arts de Mostaganem, alors que les autres activités seront abritées par la maison de la culture de cette ville. A I