L'ambassade et le conseil d'affaires algéro-britannique prévoient une meilleure participation à la prochaine édition. Absente durant les quatre dernières éditions, la Grande-Bretagne (GB) reprend sa place à la Foire internationale d'Alger (Fia). Pour la 45e Fia, le Royaume-Uni a réservé un stand dédié exclusivement au conseil d'affaires algéro-britannique, présidé par Mme Lady Olga Maitland. Cet organisme n'a pu organiser la participation des firmes britanniques d'où l'absence de celle-ci. “C'est un pas positif qui annonce le retour à cette importante manifestation de notre pays”, souligne l'ambassadeur, Son Excellence, Martyn Roper. Un avis partagé par Mme Olga qui promet une forte présence des opérateurs britanniques à la prochaine édition. “Nous n'avons pas eu le temps nécessaire pour organiser la venue des sociétés britanniques à cette foire. Pour l'année 2013, nous attirerons un maximum d'opérateurs économiques à cet événement”, explique-t-elle. L'autre argumentaire avancé par l'ambassadeur à cette défection est lié au fait que certaines entreprises du Royaume-Uni préfèrent prendre part à des salons spécialisés et avoir des contacts avec des professionnels. D'autres optent pour la participation à des missions économiques vers les pays détenteurs de marchés porteurs. Une chose est certaine, à en croire et l'ambassadeur et la présidente du conseil d'affaires, les investisseurs de la GB expriment un intérêt particulier au marché algérien. Les élections législatives achevées, Mme Olga reprend son bâton de pèlerin et prend langue de nouveau avec les autorités algériennes. Ses visites qui la conduisent dans plusieurs wilayas et localités et ses rencontres avec les walis constituent une occasion pour identifier les besoins de chaque région, de mieux les comprendre afin d'y répondre de la manière la plus bénéfique possible. Une telle démarche a été d'ores et déjà adoptée pour Constantine et Oran. Première action jugée urgente par les responsables britanniques a trait à la généralisation de l'utilisation de la langue anglaise. Un projet a été conçu dans ce sens en partenariat avec le ministère de l'Education et le secteur privé. Par ailleurs, le Royaume-Uni ne veut pas être en retrait de la célébration du 50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie. Un programme d'activités est à cette occasion, arrêté et sera mis en œuvre, selon Mme Olga, en GB et en Algérie. En automne, il est également prévu une table ronde entre des universités algériennes et britanniques autour des thèmes liés à la construction et la conception des villes. Pour l'ambassadeur : “L'Algérie mérite tous les égards pour les efforts consentis.” La maison d'édition pédagogique MacMilan a, à ce propos, animé un atelier pour les écoles de langue anglaise à Alger et à Oran en mai dernier. Abordant le climat des affaires qui prévaut dans notre pays, l'ambassadeur loue les efforts consentis par l'Etat pour la stabilité politique, économique et sécuritaire. “L'Algérie mérite tous les égards pour ses efforts”. Quant à la règle 51/49, il affirme que c'est aux opérateurs britanniques de s'adapter aux conditions d'investissement mises en place en toute souveraineté par l'Algérie. M. Martyn Roper estime que les relations bilatérales entre les deux pays se renforcent d'année en année. Le volume des échanges de janvier à mars derniers dépassait les 560 millions de livres sterling, soit 64 milliards de DA en hausse de 70% par rapport à la même période de l'année 2011. Durant l'exercice 2011, le Royaume-Uni a importé de notre pays essentiellement des hydrocarbures pour l'équivalent de 1,5 milliard de livres sterling. Il a également exporté pour une valeur de 574 millions de livres sterling de marchandises vers l'Algérie. “Ces statistiques montent que nous concrétisons des progrès”, commente-t-il. Dans le cadre des missions économiques qui lient les deux pays, une délégation du groupe Sonelgaz conduite par son P-DG, Nordine Bouterfa, se rendra à Londres pendant le mois en cours. L'objectif de cette visite est de débattre entre autres des énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Sur un autre registre, l'ambassade exhorte les demandeurs de visa de déposer leur demande à temps, au moins 6 semaines, propose l'ambassadeur, afin de permettre aux employés de répondre dans les plus brefs délais fixés à moins de 15 jours. Avec les Jeux olympiques qui débuteront à Londres dès le mois de juillet, l'ambassadeur s'attend à ce que le nombre de visas dépasse les 15 000 délivrés en moyenne annuellement. B K